MONDE HLM. L'assemblée générale de l'Union sociale pour l'habitat (USH) a élu ce matin l'ancienne ministre du Logement Emmanuelle Cosse à sa présidence. Elle était candidate face à Marcel Rogemont, président de la FOPH.
Les cinq familles du monde HLM se sont réunies, ce 4 novembre, pour élire, en Assemblée générale, la personne chargée de les guider pour les quatre années qui viennent. Les 65 membres de l'AG ont choisi Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement et ancienne vice-présidente de la Région Ile-de-France chargée du logement et des politiques foncières, pour succéder à Jean-Louis Dumont. A 45 ans, elle est, après l'intérim effectué par Marie-Noëlle Lienemann en 2012, la première femme élue à la tête de l'USH, qui regroupe la Fédération des Offices publics de l'habitat (OPH), la Fédération des Entreprises sociales pour l'habitat (ESH), la Fédération des Coop'Hlm, Procivis UES-AP, la Fédération nationale des Associations régionales d'organismes d'habitat social (Fnar).
Dans la course à la présidence du mouvement HLM, Emmanuelle Cosse faisait face à Marcel Rogemont, actuel président de la Fédération des OPH. Elle indiquait, dans une interview à Batiactu, en octobre, vouloir que le monde HLM "pèse plus" dans les politiques publiques, et souhaiter obtenir de l'Etat qu'il "fasse plus confiance" aux bailleurs sociaux, notamment en fixant des objectifs d'agréments pluriannuels dont le plafond pourrait être dépassé d'une année sur l'autre.

 

Le monde HLM a dû, ces dernières années, accepter plusieurs réformes douloureuses pour les finances des bailleurs sociaux, à commencer par la réduction de loyer de solidarité (RLS), qui a consisté à leur faire compenser la baisse des APL par une baisse de loyer correspondante. Nombreux sont les analystes à considérer que la baisse des investissements ces deux dernières années et la baisse du nombre d'agréments de nouveaux logements sociaux en est la conséquence directe.  

"Urgence sociale"


 
A la suite de son élection, elle a déclaré qu'elle "proposerait de renouveler les modes de travail collectif pour nous enrichir des préoccupations des différentes composantes du mouvement HLM et pour mieux intégrer la diversité de nos territoires. Notre union devra être au rendez-vous des nouvelles mutations sociologiques, écologiques, économiques, technologiques dont nous percevons dès à présent les prémices". "On peut malheureusement penser que la dégradation de la situation économique et donc sociale aura un impact sur la demande de logements sociaux. Cette urgence sociale dans laquelle se trouve une partie croissante de la population doit être notre boussole, collectivement", a-t-elle ajouté.