À l’appel des représentants syndicaux CGT et CFDT, les salariés ont profité de la réunion du conseil d’administration de Val de Berry - finalement annulé - pour afficher leur soutien à un de leurs collègues. Le président Emmanuel Riotte et le directeur général Pascal Rigault ont indiqué avoir craint une intrusion, et ont décidé de repousser le conseil d’administration.
Au cœur de cette mobilisation se trouve le cas du directeur du centre de Saint-Amand-Montrond, à qui manquements et malversations sont reprochés par la direction. Ce dernier risque, lors du conseil de discipline qui se tiendra le 5 novembre prochain, une suspension de dix-huit mois.
Les syndicat dénoncent « une discrimination » et « un acharnement prolongé ».
Les personnels rassemblés, ce vendredi matin, devant le siège de Val de Berry, rue Jean-Jacques-Rousseau à Bourges, refusent cette issue, qualifiée de « licenciement déguisé » et entendent maintenir la mobilisation. Frédéric Decoin, délégué syndical CGT, souligne avoir rencontré à deux reprises Emmanuel Riotte et Pascal Rigault sur ce dossier, avoir fait intervenir l’inspection du travail et la médecine du travail, sans être parvenu « à sortir de cette situation par le haut ».
La direction appuie son avis sur des enquêtes réalisées en interne, que les personnels et leurs délégués refusent de prendre en compte. La tension est palpable, les salariés dénoncent « une discrimination » et « un acharnement prolongé ». Frédéric Decoin notait hier que « ni la direction, ni l’ensemble des salariés, ni le salarié concerné ne peuvent en sortir la tête haute ».
Bertrand Philippe