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Manifestants présents devant le siège de l'Office Public de l'Habitat (OPH). (CC)

Ils étaient une trentaine à braver la pluie ce jeudi 17 février entre 10h et 12h pour dénoncer l'absence de négociation d'un accord d'entreprise sur le temps de travail. Rassemblés devant le siège de l'Office Public de l'Habitat (OPH), rue Amiral Galiber, plusieurs fonctionnaires du service public ont répondu présents à l'appel des deux organisations syndicales à savoir la CFDT et la CGT.

« Les fonctionnaires publics territoriaux sont dans l’obligation de passer à 1607 heures. On ne refuse pas la loi. On a demandé à passer à 37 ou 38 heures à l’Office, ce qui permettrait une ouverture au public beaucoup plus importante. Cela a été un refus catégorique de la part de la direction et de Bugis. Ils bloquent les négociations, ils ne veulent rien savoir. Depuis le mois de janvier, les agences de proximité dans les différents quartiers de la ville ont été fermées par la direction et le président Bugis. Aujourd'hui, tout est centralisé rue Amiral Galiber. Les locataires n’ont plus cette proximité de service public. Actuellement nous étions à 31 jours de congés avec jours d’ancienneté. Ils veulent nous faire passer à 25 jours de congés. Ils n’acceptent pas que l’on travaille plus pour élargir cette ouverture au public.", rapporte Philippe Beco, secrétaire départemental CFDT interco du Tarn. 

Il s'agit là d'une mesure historique, puisque jamais depuis les 30 dernières années l'Office n'avait été frappé par un mouvement contestataire de cette nature.

"Jamais les agents de l’Office n’ont eu recours à ce type de mouvement contestataire. C'est un ras-le-bol total. Au fur et à mesure, des fonctionnaires quittent l’Office car ils ne supportent plus cette façon de manager. Pour la direction, le logement social est devenu une entreprise et ce sont les locataires qui en pâtissent", affirme Philippe Beco. 

Le syndiqué rappelle que ce mouvement est une première étape et que si rien n'avance, un nouveau préavis de grève pourrait être déposé prochainement : "Des locataires pourraient nous rejoindre les prochaines fois".

"Les revendications portées aujourd'hui émanent d'une majorité du personnel. La CGT est pour l'abrogation de la loi du 6 août 2019, dite loi de transformation de la fonction publique, qui impose de travailler plus pour gagner la même chose", relate Christian Nocaudie, secrétaire départemental CGT des Territoriaux du Tarn. 

55 salariés travaillent actuellement au sein de l'OPH, dont une trentaine de fonctionnaires concernés par la loi de transformation de la fonction publique.

 

Corentin Chevalier