Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

Recherche

Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 17:49

Dénicher un logement n’est pas toujours chose aisée, notamment à Paris et en Île-de-France. Pour faciliter la vie de leurs salariés ou pour les attirer, certaines sociétés n’hésitent pas à faire appel à des professionnels, quand d’autres disposent d’un parc de logements important.

Pour venir en aide à leurs salariés, certaines sociétés font appel à des chasseurs d'appartement ou des sociétés de relocation, en charge de trouver un logement. LP/Fred Dugit

Pour venir en aide à leurs salariés, certaines sociétés font appel à des chasseurs d'appartement ou des sociétés de relocation, en charge de trouver un logement. LP/Fred Dugit

Un pack emploi-appartement, mission impossible ? C’est pourtant un objectif que se fixent de plus en plus d’entreprises franciliennes, alors que les envies et habitudes des Français ont évolué, depuis le début de la crise sanitaire en mars 2020. Accompagner et proposer une solution de logement à son employé apparaît alors comme l’une des clés pour attirer de potentiels talents, notamment venus de l’étranger.

Aider les employés à trouver un toit, c’est même l’un des créneaux qu’a choisis Adrien Colombero, quelques mois après avoir créé En galère d’appart. Une idée qui a germé lorsqu’il débutait un stage de fin d’études, et qu’il ne trouvait pas d’appartement. « Je suis originaire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et je n’avais pas vraiment conscience des difficultés pour trouver un logement à Paris. Aussi, je n’avais pas le temps de chercher », retrace-t-il. D’abord en tant qu’autoentrepreneur, puis rapidement avec une équipe de « chasseurs », il lance sa société qui déniche des biens selon les critères de ses clients.

Une marque employeur renforcée

Il a commencé par épauler des particuliers — « et c’est toujours parfois le cas », assure-t-il — mais rapidement plusieurs sociétés ont commencé à faire appel à ses services. « La marque employeur passe aussi par ce que les responsables proposent », insiste-t-il. Il poursuit : « Avec la subvention d’Action Logement, les entreprises peuvent financer cette mission de recherche d’appartement. Pour en bénéficier, certains critères doivent être respectés. Il faut par exemple être en mobilité, arriver d’une autre région ou de l’étranger. Quand on est déjà installé à Paris, ça ne fonctionne pas. »

Cette subvention qu’évoque Adrien Colombero, longtemps appelée le « 1 % logement », est directement versée par les entreprises qui comptent plus de 50 employés, à hauteur de 0,45 % de leur masse salariale. Elle doit aider les employés à se loger, d’abord avec la construction de logements sociaux, mais aussi en offrant des aides financières (soumises à un plafond de ressources) qui peuvent grimper jusqu’à 1 000 euros, notamment pour favoriser la mobilité. Sur l’année 2021, 783 000 particuliers ont été accompagnés à ce titre.



Ce qui n’empêche pas pour autant certaines entreprises de mettre la main au portefeuille, notamment pour loger des cadres aux salaires élevés. Pour s’offrir les services d’En galère d’appart, le forfait moyen est de 1 600 euros, « en dessous de la concurrence », assure son fondateur.

Aujourd’hui, la jeune boîte née à la fin de l’année 2019 dispose d’une cinquantaine de « chasseurs » sur tout le territoire et accompagne près de cent entreprises, dont la multinationale américaine IBM, des cabinets de conseil « qui recrutent beaucoup à l’international » ou encore la chaîne de restauration Pokawa, qui compte une dizaine d’enseignes dans Paris.

Les sociétés de « relocation », spécialistes de la mobilité des salariés

Pour attirer ou faire revenir des expatriés, les grosses entreprises font aussi appel à des sociétés de « relocation », spécialistes de la mobilité. Responsable de plusieurs agences Laforêt dans l’Ouest parisien, Thomas Bertin reconnaît être « régulièrement sollicité pour ce type de location, notamment dans le XVIIe, car c’est un quartier proche de La Défense, où sont situés de nombreux bureaux ».

Le schéma classique ? « Un couple ou une famille qui habite à l’étranger, Hongkong ou Singapour par exemple, et qui est de retour à Paris », détaille-t-il. Dans ce cas, les budgets sont assez élevés, et visent des appartements familiaux.



Et pour les professionnels de l’immobilier, c’est aussi parfois un moyen de louer plus facilement des biens, que le marché « classique » ne valorise pas. « Récemment, par une société de relocation, on a réussi à faire louer un cinq-pièces place Wagram, que la propriétaire voulait absolument louer meublé, raconte Thomas Bertin. C’est une famille installée jusque-là à Singapour qui a signé. Pour eux, c’est l’occasion de tester ou retester la vie parisienne. Si elle leur correspond, ils se décideront probablement ensuite à acheter, et ne resteront pas si longtemps dans leur location. »

Et quant aux propriétaires ou agences, ils sont rapidement plus confiants. « Ça fait la différence, ajoute Adrien Colombero. On est un peu des avocats de la recherche du logement. On est là pour défendre les clients et leurs dossiers, développe-t-il. Lorsqu’un bailleur voit un chasseur d’appartement, il se dit souvent que la personne est sérieuse, qu’elle a les moyens. »

Les grandes entreprises et leur parc social

Assurer un logement à ses employés, c’est aussi la volonté affichée par de grandes entreprises, dont la SNCF. Avec la « garantie logement », mise en place au début de l’année 2019, on promet aux cheminots une location à moins de 20 km de leur lieu de travail, dans les quatre mois suivant l’embauche. Pour y parvenir, la société de chemins de fer peut notamment compter sur un grand parc de logements sociaux, ICF Habitat, qui compte près de 40 000 biens en Île-de-France.



C’est dans ce parc social qu’Olivier (le prénom a été changé), a pu obtenir un appartement il y a maintenant cinq ans. Il était alors guichetier en gare. « J’ai passé deux années dans un foyer de jeunes travailleurs, qui dépendait aussi de la SNCF, se remémore-t-il. C’était un peu l’une des conditions pour marquer des points et finir par décrocher un appartement. »

Aujourd’hui, il loge avec sa compagne dans un T2 du VIIIe arrondissement, à un tarif confortable de 500 euros par mois. « Ce que j’économise en loyer, je le considère comme un surplus sur mon salaire », ajoute-t-il.

La Poste, aussi, dispose de son parc de logements sociaux, et elle apporte notamment une aide financière à ses employés débutants : des contrats en CDI qui comptent moins de vingt-quatre mois d’ancienneté. Une politique qui pourrait évoluer et être renforcée, actuellement « retravaillée, réorganisée », indique-t-on au sein de la société.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Pages

Service Public du logement

j-aime-HLM-SP.jpg

 

Soyons connectés !!!

Inscrivez-vous.jpgPour être informé chaque fois qu'un article est mis sur le blog,
inscrivez vous ci dessous en indiquant votre adresse émail.

Histoire des structures de la CGT

Voir la vidiéo en cliquant sur le lien suivant : link

structures-CGT.JPG