L’Assemblée nationale a voté hier le dispositif d’investissement locatif « Pinel ». Pour la CNL, il est urgent d’abandonner la logique du «tous propriétaires» pour une «France des habitants».
Le Premier ministre a annoncé le 29 août dernier la révision du dispositif d’investissement locatif Duflot, renommé pour l’occasion Pinel, du nom de l’actuelle ministre du Logement. Le texte, voté hier par les députés, notamment de droite, a été assoupli avec trois durées d'investissement (6, 9 ou 12 ans) au lieu d'une durée initiale de 9 ans, tout en faisant varier les taux de la réduction d'impôt entre 12 et 21% en métropole (au lieu de 18%).
Ce dispositif montre le décalage du gouvernement par rapport à la réalité et aux besoins des habitants. Ils attendent des logements abordables et de qualité, et non pas de devenir propriétaires bailleurs. De plus, les dispositifs fiscaux coûtent quatre fois plus cher que la construction d’un logement social.
Face à l’urgence sociale, la priorité, c’est la construction de logements véritablement sociaux, et notamment en zones très tendues.
La CNL milite pour la mise en place réelle et effective d’un service public du logement. Des solutions existent :
- La construction de 250 000 logements véritablement sociaux par an.
- Le gel puis la baisse des loyers dans les parcs public et privé.
- L’abandon du « tous propriétaires » au profit d’une « France des habitants ».
- L’abrogation de la Loi Boutin qui chasse du parc public des familles qui ne peuvent accéder au parc privé sans sacrifices.