Un quart des sans-domicile adultes francophones, soit 24 % travaillent, mais le plus souvent occupent des emplois «très précaires», relève l’Insee dans une étude publiée mardi.

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Au total, près des deux tiers (63 %) des sans-domicile fixe sont considérés comme actifs, avec 39 % au chômage ou en recherche d’emploi recensés par cette enquête menée auprès des utilisateurs francophones des services d’hébergement et de distribution de repas, en janvier et février 2012, par l’Insee et l’Ined.

Parmi les SDF en emploi, des disparités existent entre Français et étrangers, ces derniers occupant «un peu plus souvent un emploi régulier ou un "petit boulot" (27 %) que les Français (22 %)». Seules 39% de ces personnes en emploi ont un CDI, 24 % bénéficiant d’un CDD, 15 % d’un travail temporaire et 22 % travaillant sans aucun contrat.

Dans tous les cas, ces travailleurs occupent «presque exclusivement des emplois peu qualifiés», souligne l’Insee. Plus de neuf sur dix sont employés ou ouvriers. Ils sont même 31 % d’ouvriers non qualifiés contre 7 % dans l’ensemble de la population. Ils sont employés surtout dans le bâtiment, l’hôtellerie ou la restauration en ce qui concerne les hommes. Près de la moitié des femmes sont elles employées dans les services aux particuliers, 15 % étant dans l’hôtellerie-restauration.

Parmi les 37 % d’inactifs, figurent, selon l’Insee, des personnes élevant des enfants, des retraités, invalides, demandeurs d’asile ou sans-papiers non autorisés à travailler. L’enquête note également que «le taux d’emploi des personnes sans domicile est d’autant plus élevé que leurs conditions d’hébergement sont stables».Près d’un tiers (31 %) des personnes ayant un logement fourni par une association travaillent, un quart de ceux logés dans un centre où ils peuvent rester dans la journée, 21 % de ceux qui sont à l’hôtel et 13 % seulement des personnes en centre d’hébergement la nuit uniquement ou dans la rue.

Le RSA (revenu de solidarité active) est le principal revenu déclaré des SDF (perçu par 30 % d’entre eux) devant les revenus du travail (25 %) les allocations chômage (8%), l’allocation adulte handicapé (7 %) et autres prestations sociales.

AFP