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Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 00:00
Grand emprunt : le président du mouvement HLM "en colère" veut voir Sarkozy

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Dépêche AFP - 16 décembre 2009

PARIS - Le président du mouvement HLM, Thierry Repentin, souhaite rencontrer Nicolas Sarkozy pour le convaincre de revenir sur sa décision de ne pas accorder 2 milliards d'euros pour la rénovation thermique des logements sociaux comme le recommandait le rapport sur le grand emprunt.

"Je suis en colère. Le président de la République est conseillé par des personnes qui sont soit incompétentes, soit partisanes sur ce dossier", a déclaré mercredi à l'AFP M. Repentin, président de l'USH (Union sociale pour l'habitat) qui regroupe les organismes HLM.

La commission Rocard-Juppé proposait d'affecter deux milliards d'euros du grand emprunt pour "améliorer la rénovation thermique des logements sociaux les plus énergivores".

Cela permettrait de "réduire les émissions de CO2 et améliorer le pouvoir d'achat des ménages modestes", soulignait le rapport. Les 4,2 millions de logements HLM représentent 11% des émissions de C02 des résidences principales en France et 60% des ménages logés par les HLM appartiennent au tiers le plus modeste de la population.

"Je n'abandonnerai pas ce grand chantier qui serait une bouffée d'oxygène pour le secteur du BTP et aiderait la filière française des énergies renouvelables face à la concurrence chinoise et indienne", affirme M. Repentin.

Les deux milliards d'euros alloués, en bonifiant des prêts à taux 0% de la Caisse des Dépôts, auraient permis de doubler la vitesse de la rénovation thermique de 700.000 logements parmi les plus énergivores, en effectuant les travaux en 5 ans au lieu de 10 ans comme prévu à l'origine.

Avec une moyenne de 20.000 euros par logement, ce sont ainsi 14 milliards d'euros de travaux qui pourraient bénéficier au secteur du bâtiment en 5 ans.

"De plus cela aurait permis une économie moyenne des charges de chauffage de 400 euros par an et par logement rénové pour les ménages les plus modestes", souligne M. Repentin.

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 23:00
Voir vidéo en cliquant sur le lien suivant: link


Lancement de la campagne fédérale sur le logement

 « 100 initiatives pour le logement social »

Toulouse - 16 septembre 2009

Intervention de B. Talbot

 

La Fédération CGT des Services publics a choisi symboliquement de lancer sa campagne nationale sur le logement à l’occasion du congrès de l’Union sociale pour l’Habitat

 

Pourquoi une campagne nationale ?

 

PENURIE DE LOGEMENTS

 

Selon le rapport 2009 sur l’état du mal logement  de la fondation Abbé Pierre, la France compte 3,5 millions de personnes mal-logées ou non-logées. S’y ajoutent, 6,5 millions de personnes en situation de réelle fragilité de logement à cout ou moyen terme.

Cette situation catastrophique touche plus de 10 millions de nos concitoyens.

 

Les besoins en construction pour faire face à cette situation sont évalués à 500 000 logements neufs par an

Or, en 2007, 430 000 réalisations ont été effectuées, et 380 000 en 2008.

Une nouvelle baisse de production est à craindre en 2009

 

L’Etat a prévu pour sa part de financer la construction en 2009 de 100 000 logements dont 30 00 logements que les organismes Hlm doivent racheter aux promoteurs privés !

 

Sachant que ce programme de construction comportera au bout du compte moins de 50% de véritables logements sociaux puisque l’Etat a fait le choix de privilégier les logements intermédiaires, alors que les capacités financières des demandeurs se réduisent.

 

Dans le même temps, se loger devient de plus en plus cher. Les Français consacraient en moyenne 25 % de leur revenu au logement au milieu des années 1970. Dans les années 2000, ce pourcentage est devenu supérieur à 30 %.

Le taux d’effort des locataires – pour ce qui concerne le seul loyer – a considérablement évolué au fil des années : de 10 % du revenu dans les années 1960, il atteint 13 % en 1988 et 16 % en 2002.

 

Il y adonc urgence à développer le logement social alors que l’offre de logement est totalement en décalage par rapport à la demande.

 

 

 

BUDGET DE L’ETAT EN BAISSE

 

Dans ce contexte, le choix du gouvernement est de réduire la capacité d’intervention publique sur le logement.

En programmant une baisse de 7% du budget national du logement pour l’année 2009 et de 20% sur 3 ans, le gouvernement confirme qu’il s’agit d’un choix délibéré guidé par des considérations financières au détriment des millions de demandeurs qui souffrent et vivent dans des conditions d’extrême précarité.

 

 

 

LA LOI SCELERATE DITE BOUTIN

 

Ce choix budgétaire s’inscrit en parfaite cohérence avec la loi BOUTIN bien mal nommée « Loi sur la mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion ». 

Cette loi va aggraver la situation de dizaines de milliers de familles déjà en grande difficulté.

 

Parmi les mesures les plus assassines :

 

Sous prétexte de développer la mobilité au sein du parc HLM, 

D                    Fin du droit au maintien dans les lieux qui constituait le fondement d’une forme de sécurité logement. Cette disposition va notamment s’avérer dramatique pour les personnes âgées que l’on va contraindre à changer de logement au motif de sous-occupation

D                    Abaissement des plafonds de ressources pour l’accès au logement social. Cette disposition permet d’exclure des milliers de personnes et de les contraindre à trouver une solution logement dans le privé à des prix inabordables et en les excluant du même coup de leur droit au 1% logement. Cela pose la question de la mixité sociale et du renforcement des phénomènes de ghettoïsation

D                    Hold-up sur les fonds du 1% :

Les 2/3 de la collecte ont été détournés par l’Etat, soit 1 milliard d’€ de moins dans l’économie du logement social, milliard qui sera consacré à la réhabilitation ou à la réalisation de logements qui ne seront pas accessibles aux ménages les moins favorisés

D                     Mise sous tutelle des organismes HLM par le biais des Conventions d’Utilités Sociales (CUS) qui fixent aux offices des engagements précis en terme de développement, de politique des loyers, politiques de peuplement, … avec menaces de sanctions à défaut de résultats conformes à la convention imposée par le Préfet.

D                    Réduction des délais d’expulsion dans le logement locatif. L’expulsion est une mesure barbare, inefficace économiquement et injuste socialement.

 

 

LA CAMPAGNE FEDERALE

 

-          Elle découle d’une décision de la FD des Services publics, première organisation dans la FPT, qui syndique notamment les personnels du logement social, de lancer une campagne publique sur les enjeux du logement social

 

-         Cette campagne est construite en lien avec l’activité confédérale sur le sujet

 

-         Elle se veut une contribution au débat public et vise en particulier à sensibiliser les usagers sur les conséquences dramatiques de la politique gouvernementale

 

-         Plus d’un demi-million de tracts ont été édités

 

-         Objectif : une initiative publique par département d’ici fin 2009 associant l’ensemble des acteurs du logement social (locataires, élus politiques, représentants des personnels, …) Plusieurs initiatives sont d’ores et déjà programmées (Morbihan, Bas-Rhin, Saône et Loire, Loire-Atlantique, Hérault, Vaucluse, Gard, entre autres)

 

 

PROPOSITIONS CGT

 

La CGT prône une réorientation complète de la politique gouvernementale en matière de logement.

 

La CGT propose :

-         Le développement de la production de logements sociaux, privilégiant une offre de logements économiquement accessibles

-         Un programme ambitieux de logements relais et de vraies places d’hébergement

-         La remise au centre de la politique du logement du principe de mixité sociale

-         L’application de la loi SRU (notamment l’article 55) obligeant les communes à disposer d’au moins 20 % de logements sociaux

-         La garantie de la pérennité et de l’intégrité du « 1 % logement » et une utilisation des fonds récoltés conforme aux missions d’intérêt général définies par les partenaires sociaux

-         La fin du désengagement financier de l’Etat (moins 7 % au budget de l’Etat pour 2009)

-         L’accès pour tous au logement et le maintien dans les lieux.

-          L’accueil, l’hébergement des sans-abri et la réponse aux situations d’urgence.

-         Le libre choix entre la location ou l’accession à la propriété d’un logement adapté, répondant aux aspirations spécifiques des diverses catégories

-         Réorienter l’aide à la personne vers l’aide à la pierre pour les nouvelles opérations de construction (qui produira une baisse de 30 % des loyers

-         Réorienter les avantages fiscaux dont bénéficie le privé (dispositif de Robien) en faveur du logement social.

 

L’Etat doit être le garant du droit au logement sur tout le territoire.

 

Nous avons besoin d’un outil public garantissant l’effectivité du droit au logement : la CGT s’inscrit dans une démarche de reconquête du service public mis à mal par la transformation des offices HLM en offices de l’habitat, opération de privatisation des missions et du statut des personnels

 

Nous avons besoin de revenir à la notion d’usager et non de client

 

Nous avons besoin d’un service assuré par des agents publics qui ne soient pas une variable d’ajustement et ne soient pas soumis à une logique de rentabilité financière

 

Tous ensemble pour un véritable service public du logement
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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 23:00
« 100 initiatives pour le logement social »

« Dans le cadre de la revendication Cgt d’un service public du logement social, le congrès décide de faire de celui-ci un axe de travail prioritaire dans le cadre du processus de transformation des Ophlm et Opac en Offices pubics de l’habitat. Dans ce cadre, les syndicats de la Fédération prendront toutes les initiatives utiles pour contribuer à une plus grande prise en compte dans l’activité syndicale de l’enjeu du logement social par toute la Cgt, et développer la connaissance des revendications Cgt sur le logement social, tant dans l’organisation que vis-à-vis des autres organisations et des usagers du logement social. » Conformément à la décision n°2 du 9e congrès fédéral, le Comité National Fédéral des 24 et 25 juin 2009 a décidé d’engager une campagne fédérale sur le logement.


Le Comité National Fédéral a décidé :

- la sortie d’un « 4 pages » de masse destiné aux usagers. Ce document sera diffusé aux CSD via les Unions départementales.
- de faire des 15, 16 et 17 septembre un temps fort sur le logement avec une conférence de presse le 16 septembre au moment du congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat, à Toulouse. Baptiste Talbot y participera pour lancer la campagne fédérale qui se déroulera fin 2009.

Le Comité National Fédéral engage chaque CSD à organiser durant cette période au minimum une initiative publique à caractère départemental destinée aux usagers et associant autant que possible les différents acteurs du logement (associations de locataires, élus politiques, associations pour le droit au logement, etc.) en lien avec les structures interprofessionnelles de la Cgt et notre Union Fédérale des Retraités.

Les camarades du collectif fédéral logement social sont disponibles pour participer à l’animation de ces initiatives (coordonnées dans rubrique logement social du site fédéral).

Nous vous demandons de nous faire connaître vos initiatives dès leur programmation de manière à pouvoir animer régulièrement la campagne.

Télécharger le 4 pages: link

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 23:00

Le projet de loi relatif à la mise en œuvre du grenelle de l’environnement ouvre un chantier considérable pour le logement locatif. L’article 5 de ce texte prévoit en effet, que l’Etat se fixe comme objectif que l’ensemble du parc de logements soit rénové afin de réduire la consommation d’énergie.

Le gouvernement prévoit de faire supporter le coût de la rénovation par les locataires, en imposant une hausse de loyer de 20 € par mois. Alors que la baisse de la rémunération du taux du Livret A permettrait à l’Etat de financer en grande partie les rénovations de l’habitat locatif.

Cette nouvelle ponction est dans la même veine que la loi Boutin : faire payer de plus en plus cher le droit de se loger, alors que les propriétaires de logements « sociaux » ou privés reçoivent des aides de plus en plus conséquentes des pouvoirs publics.

INDECOSA-CGT est fermement opposée à cette nouvelle ponction qui vient après l’annonce de multiples hausses.


Montreuil, le 17 juillet 2009

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 00:00

Voir rapport complet de la Fondation Abbé Pierre: link


PERSONNES NON OU TRÈS MAL LOGÉES

Sans-domicile-fixe (1) 100 000

Personnes privées de domicile personnel 493 500

- dont résidence principale en chambre d’hôtel (2) 50 000

- dont habitat de fortune : cabane, construction provisoire... (2) 41 400

- dont personnes vivant à l’année en camping ou en mobile home... (3) 100 000

- dont personnes hébergées chez des tiers faute d’autres solutions qui viventd ans des conditions de logement très difficiles (4) 150 000

- dont personnes en structures d’hébergement et d’insertion : CHRS, CADA, places en hôtel pour demandeurs d’asile, accueil d’urgence (hors CHU), résidences sociales*, ALT (5) 152 100


Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles** : logements inconfortables, de mauvaise qualité et logements en surpeuplement accentué (hors double compte) (6) 2 044 000


Personnes en situation d’occupation précaire
 *** 861 300

- dont locataires ou sous-locataires d’un meublé (7) 640 300

- dont personnes occupant un logement sans droit ni titre suite à une décision de justice prononçant l’expulsion (8)**** (88 400 ménages)          ~= 221 000


NOMBRE TOTAL DE PERSONNES CONNAISSANT UNE PROBLÉMATIQUE FORTE DE MAL-LOGEMENT      3 498 800

 

 

Logements en copropriétés dégradées nécessitant une intervention publique (9) (350 000 logements)         ~= 875 000


Personnes en situation d’impayés        ~= 1 412 000

- dont locataires en impayés de loyer (7) (494 800 ménages)      ~=1 237 000

- dont propriétaires en impayés de charges ou de remboursement d’emprunt (7) (70 000 ménages)            ~=175 000


Personnes vivant en situation de surpeuplement « au sens large » hors surpeuplement « accentué » (10)

(surpeuplement au sens large = nombre de pièces standard - 1 pièce)    3 507 000


Personnes hébergées chez des tiers (amis ou famille)

hors hébergés qui vivent dans des conditions de logement très difficiles (4)    823 000

NOMBRE TOTAL DE PERSONNES EN SITUATION DE RÉELLE FRAGILITÉ À COURT OU MOYEN TERME 6 617 000



SOURCES

PERSONNES EN SITUATION DE RÉELLE FRAGILITÉ À COURT OU MOYEN TERME
 

(1) L’enquête Sans Domicile 2001 de l’Insee comptabilise 86 500 personnes sans domicile fixe. Mais tous les observateurs s’accordent à dire que 8 ans plus tard, leur nombre a atteint un minimum de 100 000 personnes.

(2) Insee, Recensement général de la Population, 1999.

(3) CNRS (France Poulain, chercheuse) et pôle national de lutte contre l’habitat indigne (2005).

(4) Fondation Abbé Pierre d’après l’Enquête nationale Logement (Enl), Insee, 2002.

(5) Cour des comptes (rapport thématique publié en avril 2007) et DGALN (Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature) - DGAS (Guide des dispositifs publié en septembre 2008).

(6) DGALN à partir du traitement de l’Enl 2006.

(7) Insee, Enl, 2006.

(8) Fondation Abbé Pierre d’après les données du ministère de l’Intérieur.

(9) DGALN et Enl 2002.

(10) Insee, Enl 2002 (dans l’attente de l’exploitation de cette variable dans l’Enl 2006).

*. Nous avons comptabilisé les résidences sociales « classiques », sans prendre en compte les Maisons-relais et les places en Foyers de jeunes travailleurs ou Foyers de travailleurs migrants non transformées en résidences sociales.

**. Selon les estimations du Pôle national de lutte contre l’habitat indigne, les risques sanitaires liés à l’habitat indigne concernent 400 000 à 600 000 logements dans lesquels vivent un peu plus d’un million de personnes. Ces logements se retrouvent vraisemblablement pour l’essentiel parmi les logements recensés dans cette rubrique.

***. Les « personnes en situation d’occupation précaire » constituent une nouvelle rubrique regroupant d’un côté les locataires et sous locataires de meublés, et de l’autre les ménages qui occupent un logement sans droit ni titre suite à une décision de justice prononçant l’expulsion (précisons que ces derniers figuraient auparavant dans le tableau des « personnes en situation de fragilité à court ou moyen terme »).

****. Au cours des trois dernières années (2005 à 2007), il y a eu 120 004 demandes de concours de la force publique ayant fait suite à une décision de justice prononçant l’expulsion. Ces locataires deviennent de fait occupants sans droit ni titre et peuvent être expulsés sans nouvelle décision de justice. Si l’on extrait de ces ménages les 31 519 qui ont effectivement été expulsés avec le concours de la force publique de 2005 à 2007, on trouve le résultat suivant : 120004 – 31519 = 88 485 ménages qui sont logés mais vivent avec la menace permanente d’être expulsés du jour au lendemain.

Résumé du rapport de la Fondation Abbé Pierre (Source Rapport Fondation Abbé Pierre)
L’Etat du mal-logement en France 13 février 2008

 

Rendu public le 13 février dernier, le rapport mal-logement 2008 de la Fondation Abbé Pierre vient confirmer et étayer les prises de positions successives qui ont permis de hisser la question du logement sur la scène médiatique depuis quelques mois.

Le constat fait par la Fondation sur la situation du logement en France est saisissant : plus de 3,3 millions de personnes sont confrontées à des problèmes de mal-logement graves dans le pays, dont près de 100 000 sont des sans domicile fixes et 1 million des personnes privées de domicile personnel – c’est-à-dire des personnes résidant à l’hôtel, dans un abri de fortune, dans un camping à l’année, chez un proche ou dans un organisme d’hébergement. Il faut ajouter à ces situations dramatiques, plus de 6 millions de personnes qui vivent dans une situation de réelle fragilité à court ou moyen terme (habitat insalubre, loyers impayés, surpeuplement du lieu d’habitation, ...).

Cette situation, qui n’est pas nouvelle, est inacceptable. Relégation sociale, graves problèmes sanitaires, isolement ; le mal-logement provoque chaque année le « décrochage » de milliers de personnes, qui ne peuvent répondre aux contraintes de notre société.

Face à cette situation, une mobilisation de grande ampleur de l’ensemble de la société est nécessaire. Le sujet ne date cependant pas d’hier et l’on peut être surpris devant les faibles résultats engrangés jusqu’à présent. Certains faits rappelés dans le rapport sont à ce titre particulièrement éclairant par rapport à la réalité de cette « mobilisation » et montre bien l’inadaptation de certaines réponses apportées dans le passé :
- Le niveau des dépenses consacrées au logement par la collectivité n’a jamais été aussi bas depuis 30 ans. L’Etat est directement en cause puisque cette diminution est le résultat direct de la réduction de son effort financier (en particulier depuis 2001).
- La nature des logements construits ne répond pas aux besoins de la population. Ainsi, en 2006 comme en 2007, seuls 24% des logements qui ont été construits étaient destinés aux ménages relevant des plafond PLUS (alors que 70% des ménages entrent dans cette catégorie !). On peut d’ailleurs incriminer ici l’efficacité des subventions publiques, en particulier celles portant sur le parc privé (par exemple la loi De Robien) qui, en n’exigeant pas de réelles contreparties sociales aux déductions fiscales consenties, se sont traduits par un gaspillage de l’argent public sans amélioration des conditions de vie des plus pauvres.
- Enfin de nombreuses villes continuent à ne pas prendre part à l’effort de solidarité national fixé et encadré par la loi SRU.

Nous vivons aujourd’hui une situation d’urgence devant laquelle l’immobilisme est incompréhensible et tout simplement insupportable. Comme le dit Christophe Robert, le Directeur des Etudes de la Fondation Abbé Pierre, on ne peut être qu’effaré devant le « fossé » qui s’est creusé entre ce que vive les ménages et la réponse politique apportée. Pour résoudre ce problème quelles sont les pistes avancées par le rapport ?

Au chapitre des mesures positives, la Loi Dalo, instituant le fameux droit opposable au logement, apparaît comme une vraie opportunité.

Cependant, cette mesure ne restera qu’un leurre cruel et inefficace si l’on ne met pas en œuvre plus de moyens pour garantir son application (ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle). Pour répondre à ces défis, le rapport décline un programme cohérent de mesures, directement applicables, qui s’attachent à répondre à quatre objectifs prioritaires, parfaitement complémentaires et formant un plan homogène :
- Produire et capter du logement social. Ceci doit notamment permettre de répondre à l’étranglement financier de nombreux ménages modestes qui, ne pouvant accéder au parc social, se tournent vers le parc privé sans réussir à se loger pour un prix raisonnable ou dans des conditions décentes. On touche ici au cœur du problème du pouvoir d’achats des Français qui peut être résumé par le chiffre suivant : le taux de dépenses contraintes (dont le logement est l’un des postes les plus importants) des ménages est passé de 22 à 45% de leur budget entre 1960 et 2006. A ces contraintes financières s’ajoutent en plus les exigences des loueurs (caution) qui empêchent l’accession à un logement à de nombreuses personnes solvables mais en situation précaire. Par rapport à la situation actuelle, l’effort doit particulièrement porter sur l’augmentation des logements à loyer abordable afin de combler le fossé qui existe aujourd’hui entre le parc social, complètement saturé, et le parc privé.
- Prendre en compte la dimension territoriale du problème, c’est-à-dire veiller à répartir les efforts sur l’ensemble du territoire plutôt qu’entre les seules mains des communes confrontées à ces problèmes.
- Permettre à l’hébergement d’urgence de jouer pleinement son rôle. Ceci passe notamment par redonner des capacités d’accueil et des moyens à ces structures qui sont aujourd’hui saturées et ne peuvent plus remplir leur mission d’accueil d’urgence et de réinsertion (par exemple 30% des résidents de CHRS à Paris auraient vocation à rejoindre le parc locatif mais sont dans l’incapacité de le faire et limitent d’autant les capacités d’accueil des centres).
- Tarir les sources d’exclusion du logement. Le rapport souligne que le meilleur moyen de lutter contre les méfaits du mal-logement reste d’éviter les accidents de parcours. A ce titre , la lutte contre les expulsions locatives doit donc être une vraie priorité.

Un autre apport particulièrement intéressant du document est de tirer les leçons des politiques passées, et d’exposer un certain nombre de principes indispensables à la réussite de toute initiative dans ce domaine. A l’avenir, il faut donc que tous les acteurs concernés et l’ensemble des citoyens se montrent particulièrement vigilants sur la bonne application de ces principes fondamentaux. Le rapport en cite trois en particulier :
- Les lois votées doivent être appliquées (loi SRU, accueil des Roms) : certaines mesures existent déjà mais ne sont pas appliquées à cause d’élus récalcitrants.
- Toutes les subventions publiques doivent avoir des contreparties sociales.
- Aucune solution n’est envisageable sans un engagement financier conséquent. L’argument que l’on pourrait régler le problème sans mettre plus de moyen est illusoire. La Fondation chiffre cet effort de la collectivité (Etat et acteurs privés confondus) à taux minimal de 2% du PIB (contre 1,78% à l’heure actuelle).

Le problème du mal-logement peut sembler à certains comme désespéré, pourtant de multiples solutions existent et l’effort à produire est largement connu : la collectivité doit se fixer comme objectif de construire 500 000 logements par an dont au moins la moitié doit être à destination des ménages les plus modestes (PLUS, PLAI, ou parc privé à loyer abordable). Cet objectif est ambitieux mais pas inaccessible. Il ne pourra cependant être atteint sans une mobilisation sans faille.

Dans ce combat tout le monde peut être acteur ; la Fondation Abbé Pierre nous livre un rapport utile, clairvoyant qui déclinent l’ensemble des mesures à mettre en œuvre. Désormais à nous, à vous, d’agir !

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 00:00

Cette loi va dramatiquement détériorer les conditions d’accès au logement social en baissant les plafonds de ressources de 10%, ce qui ne fera que créer des ghettos et écarter de ce droit une part de la population qui ne pourra pas se loger dans le privé et encore moins accéder à la sacro sainte propriété !!!!

Remise en cause du principe du maintien dans les lieux, augmentation des expulsions...

Tout est fait pour détourner les fonds dédiés au financement et à la construction de logements sociaux : privatisation du Livret A, détournement des cotisations du 1% logement.

Incitation à la vente des logements sociaux, alors qu’il faudrait en construire 120 000 par an pour répondre aux besoins de la population !

Incitation à l’accession à la propriété en cette période de crise et du scandale des "subprimes".

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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 00:00

C’est inacceptable !

 

Nicolas SARKOZY, dans son discours sur le logement HLM, à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe et Moselle), a annoncé que tous les 3 ans, la situation de chaque ménage sera réexaminée, pour évaluer le bien fondé de leur maintien dans leur appartement.

Nicolas SARKOZY semble être un fin connaisseur de la vie de ses concitoyens, puisque la totalité des organismes de gestion de logements à vocation « sociale » ont déjà la possibilité d’appliquer un surloyer lorsque l’ensemble des revenus des personnes vivant au foyer dépasse de 20% le plafond des ressources.

Sans doute, Nicolas SARKOZY pense-t-il qu’après les bienfaits du travail précaire, il faut lui adjoindre le logement précaire, révisable tous les trois ans !

La crise du logement et l’inflation du coût des loyers qui en découle sont dues à une insuffisance de construction du parc immobilier à coût modéré.

Ce n’est pas en opposant les catégories sociales entre elles que nous répondrons à la nécessaire mixité sociale de la société française et aux besoins de logements, au droit au logement pour tous.

INDECOSA-CGT :
-   demande à ce que la quittance (loyer et charge) ne dépasse pas 20% des revenus des ménages,
-   exige la construction de logements sociaux en nombre suffisants,
-   revendique un blocage du prix des loyers sociaux, et l’encadrement de l’ensemble du parc locatif.

Contact Presse : Patrice BOUILLON au 01.48.18.85.13

 

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