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Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

30 octobre 2021 6 30 /10 /octobre /2021 16:51

Une manifestation était organisée ce jeudi, en fin d’après-midi, juste avant le conseil d’administratif de l’office public de l’habitat. Ces prochaines années, trois grands chantiers seront menés à la Maladrerie, Émile-Dubois et dans le quartier Villette.

 
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ce jeudi soir. Une centaine de personnes a manifesté juste avant le conseil d'administration de l'OPH pour la sauvegarde du logement social. LP/A.L.

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ce jeudi soir. Une centaine de personnes a manifesté juste avant le conseil d'administration de l'OPH pour la sauvegarde du logement social. LP/A.L.

« Non au bradage du logement social » ; « Réhabilitation, oui ! Privatisation, non ! » Ce jeudi, à 18 heures, un rassemblement était organisé avant le conseil d’administration de l’OPH, l’office public de l’habitat, à Aubervilliers. Il a réuni une centaine de manifestants à l’appel de neuf collectifs et associations de quartier, tous mobilisés à l’approche du lancement de trois grands projets de rénovation urbaine : l’emblématique cité-jardin de la Maladrerie, mais aussi Émile-Dubois et Villette.

Des projets intégrés au Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), qui s’étaleront sur les dix prochaines années mais dont les esquisses inquiètent déjà. « Des projets vont transformer notre ville et nos quartiers : des réhabilitations mais aussi de la résidentialisation, des destructions et ventes de logements sociaux, dénoncent ces habitants dans un tract. Nous, premiers concernés, nous ne sommes pourtant pas informés… » Ils demandent à la maire (UDI) Karine Franclet, à la tête de l’OPH, d’organiser une réunion publique « d’urgence ».

«Les privatisations, ça nous inquiète beaucoup»

« Les dernières réunions remontaient à 2018 et nous nous étions, à l’époque, opposés à certaines choses que l’on avait réussi à éliminer, rappelle Nicole Picquart, présidente de la régie de quartier Maladrerie - Émile-Dubois. Et aujourd’hui, on les voit ressurgir des cartons… »

Elle évoque par exemple « la destruction de pavillons », à la Maladrerie, ou encore la résidentialisation du quartier. « C’est une cité classée patrimoine du XXe siècle, complètement ouverte, et on veut mettre des grilles, séparer les îlots les uns des autres », s’alarme-t-elle.



À la manifestation, Danielle, habitante du quartier, préférerait déjà plus d’entretien du quotidien : « Cela fait quarante ans que les gens paient leurs loyers mais qu’il n’y a eu aucun ravalement. Et là, on doit attendre encore dix ans de plus avec l’Anru ? Il y a urgence ! »

Pour mobiliser les habitants, les collectifs se sont appuyés sur les éléments communiqués par l’OPH, lors du précédent conseil, fin septembre. Ils ont été redonnés ce jeudi au micro, sous les sifflets : à la Maladrerie, par exemple, ce sont « 363 logements qui doivent être vendus, dont 60 au privé ».

À la Villette, 50 à 153 logements seraient également concernés par une privatisation. À Émile-Dubois, 313 logements seraient détruits, « avec des perspectives de relogement incertaines et ne garantissant pas des loyers modérés ».

« Les privatisations, ça nous inquiète beaucoup », explique Hawa Mangara, femme de ménage habitant la Maladrerie depuis quinze ans et présidente d’Avisa (Association des volontaires pour l’intégration et la solidarité d’Aubervilliers). « Avec le Grand Paris, on a peur d’être dégagés, nous les pauvres », poursuit-elle.

D’après l’OPH, «rien n’est arbitré»

« Globalement, le projet Franclet, c’est de saucissonner l’OPH, dénonce Anthony Daguet, ancien premier adjoint (PCF) et ex-président de l’office. Certains appartements vont rester dans le giron de l’OPH, d’autres lots vont être vendus à du privé, à des promoteurs ou à des particuliers à la découpe », craint-il.

D’après l’élu d’opposition, une partie du patrimoine pourrait également être vendue à d’autres bailleurs sociaux. « Mais quand on parle de bailleurs sociaux, c’est très large : cela peut être des coopératives, de vrais bailleurs ou bien des ESH (entreprise sociale pour l’habitat) qui, en réalité, sont des privés. Elles ont des prix qui ne sont pas ceux du marché mais qui ne sont pas non plus ceux du logement social. Et si un jour elles veulent une rentabilité supérieure en augmentant encore les loyers, elles pourront le faire. »

Karine Franclet ne s’est pas exprimée en amont du conseil. La direction de l’OPH confirme, de son côté, que des premières pistes ont bien été présentées « à titre d’information », en septembre. « Le but, c’était que des débats puissent se faire car c’est le jeu de la démocratie, mais absolument rien n’est arbitré. On en est même à des kilomètres car le comité d’engagement aura lieu l’année prochaine, poursuit-elle. On est encore trop loin pour avoir de vrais projets à présenter aux habitants. »

La direction estime d’ailleurs que « certains sujets d’inquiétude n’ont pas lieu d’être, au contraire, car l’office est par exemple plutôt très opposé à la démolition de pavillons ».

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