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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 20:45
« Le droit au logement est incompatible avec le marché »

Loyers, expulsions, rénovations… Ian Brossat, porte-parole du candidat communiste Fabien Roussel, revient sur les mesures à mettre en place pour une politique favorable à tous.

Publié le
Mercredi 2 Février 2022
Ian BrossatAdjoint à la mairie de Paris chargé du logement (PCF)
Ian BrossatAdjoint à la mairie de Paris chargé du logement (PCF)
Julien jaulin/hans lucas
 

IAN BROSSATAdjoint à la mairie de Paris chargé du logement (PCF)

Pourquoi, selon vous, ce thème est-il absent du débat présidentiel ?

Sans doute parce que les situations de logement varient beaucoup. Les problématiques ne se posent pas de la même manière selon que l’on vit dans une grande métropole ou à la campagne. Néanmoins, je suis convaincu que le logement a vocation à être l’un des grands sujets de cette élection présidentielle. Il pèse très lourd dans la crise du pouvoir d’achat à laquelle les classes populaires et les petites classes moyennes sont confrontées, et qui est la première préoccupation des familles. Et, s’il est exsangue, c’est notamment parce que le logement coûte de plus en plus cher. En 1984, les ménages y consacraient 17 % de leurs revenus, sous forme de crédit ou de loyer. Aujourd’hui, c’est 25 % et même 35 % pour 5,7 millions de Français. Cette part a augmenté de 44 % depuis quinze ans. Agir pour le pouvoir d’achat des familles, c’est donc agir sur le coût du logement, à l’achat ou au niveau des loyers. Cette question concerne la grande majorité de la population.

Quels seraient les grands axes pour loger tous les Français à un prix acceptable ?

Il y a d’abord besoin de mesures immédiates. Avec Fabien Roussel, nous proposons l’interdiction des saisies, des expulsions sans relogement et des coupures d’eau et d’énergie. Ensuite, il faut revaloriser les aides au logement avec des critères élargis. Le gouvernement actuel n’a cessé de les réduire. De manière plus structurelle, il est nécessaire d’agir sur le niveau des loyers dans toutes les grandes métropoles. Aujourd’hui, l’encadrement des loyers suite à la loi Elan ne s’applique que dans quelques-unes d’entre elles. Des contrôles doivent être systématiques, de même que des sanctions lorsque le propriétaire ne respecte pas l’encadrement. Nous réclamons également la construction de 200 000 logements sociaux par an, soit plus du double de ce qui se pratique actuellement, avec une loi SRU révisée. Toutes les communes en tension sur le plan du logement doivent avoir pour objectif 30 % de logements sociaux. Les maires qui refusent de construire doivent avoir des sanctions renforcées. À l’inverse, les aides pourraient être réévaluées pour les maires bâtisseurs.

Peut-on freiner la hausse des prix ?

Oui. D’abord en cessant de considérer que le marché est la solution à tous les maux. Et en remettant la puissance publique au cœur de tout. Le libre marché est incompatible avec le droit au logement pour tous. C’est l’explosion des prix et l’exclusion des classes populaires et moyennes de toutes nos métropoles.

Comment combiner le besoin de logements pour tous et les contraintes climatiques ?

En concevant une écologie populaire, sociale. Lorsqu’on investit massivement dans la rénovation énergétique des logements, on fait coup double en améliorant les conditions de vie des habitants et en agissant concrètement pour l’environnement. Nous proposons 10 milliards d’euros pour la rénovation de 700 000 logements afin de mettre fin aux passoires thermiques.

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