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Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 21:09
Les Français veulent plus de logements, mais loin de chez eux…

Construction 60 % des Français estiment que le nombre de logements construits depuis 10 ans est insuffisant. 60 % des Français estiment que le nombre de logements construits depuis 10 ans est insuffisant. Mathias Thépot  |  18/03/2014, 14:24  -  660  mots Conscients de la crise du logement, les Français souhaitent pour une large majorité d’entre eux que davantage d'habitations soient construites dans l’hexagone selon un sondage… mais le plus loin possible de chez eux.

Quoiqu'on en dise, les maires bâtisseurs prennent toujours le risque de déplaire à leurs administrés. Même à l'heure où tout le monde s'accorde à dire qu'il faut alimenter l'offre de logements pour faire baisser les prix de l'immobilier, ils font face aux propres contradictions des Français. "Tout le monde en France souhaite que l'on construise plus de logements, mais pas à côté de chez-soi", résume simplement Patrice Pichet, le président du promoteur immobilier éponyme. Il a commandé en sondage à l'institut CSA qui vient appuyer ses propos.

Les Français veulent plus de logements, mais pas dans leur commune...

Celui-ci montre d'abord clairement que le logement est une source de préoccupation nationale. En effet, 60 % des Français estiment que le nombre de logements construits depuis 10 ans est insuffisant ; et 65% militent pour que la construction neuve soit une priorité. 

Mais lorsqu'il s'agit d'appliquer ces grands discours au tout un chacun, certaines velléités s'estompent. Car à l'inverse, 63% des Français jugent que le nombre de logements neufs construits dans leur commune depuis 10 ans est suffisant ; et seuls 46% voient la construction comme une priorité dans leur ville… 

Un double discours qui rend la mission des maires complexe

Les maires font donc face à un double discours qui leur rend la tâche impossible quand il s'agit de répondre aux enjeux nationaux et de satisfaire leurs administrés.
De surcroît, la politique du logement est scrutée par les Français : ils sont 59% à trouver importantes les propositions en matière de logement des candidats aux élections municipales.  Le logement est même l'un des quatre sujets qui les préoccupe le plus avec l'attractivité économique, la sécurité, et l'offre de services de proximité.

Les populations "fragiles" sont plus cohérentes dans leur discours

Il faut cependant noter que de fortes disparités existent entre les Français. Le sondage du CSA-Pichet montre effectivement que les populations les plus fragiles font preuve de plus de cohérence entre leur jugement de la politique nationale et de la politique locale.
En effets, les occupants des logements sociaux, les ouvriers, les locataires du secteur privé, ainsi que les 18-24 ans estiment en majorité (respectivement 61%, 57%, 56% et 54%) que la construction de nouveaux logements doit-être une priorité dans leur commune.

Cet état de faits paraît logique puisque ces populations sont les plus directement concernées par une amélioration de leur cadre de vie dans le cas où l'offre de logement viendrait à croître.
Au contraire, les populations plus aisés, notamment celles qui habitent en quartier pavillonnaires, sont davantage réticentes à accueillir des nouveaux logements à côté de chez elles. Dans les communes périurbaines, les ménages qui y emménagent le font en effet pour le confort de vie et pour fuir les tumultes des centre-villes. Ils ne voient donc pas d'un bon œil les opérations de densification.

Transférer les compétences d'urbanisme

Mais alors comment résoudre ce problème quasi insoluble du malthusianisme foncier des maires, qui découle de la crainte de l'arrivée de l'autre et de la disparition du sens du bien commun ? Une solution pragmatique est régulièrement évoquée : transférer les décisions d'urbanisme du niveau communal au niveau intercommunal.

Le gouvernement a d'ailleurs tenté dans la loi pour un accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) de faire passer cette mesure pour les agglomérations de moins de 400.000 habitants. Mais les sénateurs, dont l'élection tient à 95% aux conseillers municipaux, ont donné une minorité de blocage aux maires s'ils représentent 25% des communes et au moins 20% de la population. Sans oublier que les maires gardent le pouvoir d'accorder ou non les permis de construire.

Dommage, car cette mesure séduit, une fois n'est pas coutume, une large majorité des Français : selon le sondage CSA-Pichet, ils sont 71% à estimer que niveau administratif communal n'est pas le meilleur pour mener une politique du logement efficace.

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