On se pince pour y croire. Lundi 20 septembre 2010. Libération, journal de gauche, invite le secrétaire d'Etat au Logement de droite, Benoist Apparu, à endosser le costume du locataire. Une tenue de camouflage, "histoire de se rendre compte sur le terrain" des prix scandaleux pratiqués par les propriétaires de micro- studios pour étudiants désargentés. Il fallait oser, Apparu l'a fait. Et la visite ce jour-là, place des Ternes, fut édifiante : 12 m2 avec WC, cabine de douche et kitchenette loués 710 e, charges comprises. Pour avoir les clés de ce mouchoir de poche dans les beaux quartiers parisiens, le locataire doit aligner un revenu proche de 2 000 e net par mois - un salaire de cadre ! A la sortie, le sous-ministre confie ingénument avoir "le sentiment d'un abus". Puis ajoute : "Je ne suis pas opposé à un plafonnement de ces loyers au mètre carré, à un maximum qu'on ne peut pas dépasser." Plafonner les loyers ! Allons donc ! Cela fait un bail, si l'on nous pardonne ce mauvais jeu de mots, qu'un projet aussi radical n'avait plus effleuré un ministre, PS ou UMP. Faut-il que la situation soit grave et désespérée !
La crise du logement, nourrie par la débâcle économique et la spéculation immobilière, s'enracine durablement en France. Une immersion dans les statistiques en dit des tonnes sur le parcours du combattant qu'affronte tout citoyen en quête d'un toit décent. Un seul chiffre mériterait à lui seul de mobiliser toute la classe politique : 900 000. C'est le déficit de logements accumulé depuis vingt-cinq ans. Oui, pas loin de 1 million de personnes mal logées ou serrées dans des surfaces minuscules. Comment a-t-on pu en arriver là ? La France a pris un retard considérable dans les programmes de construction, et ne bâtit toujours pas assez pour le résorber. Rien que l'an passé, 300 000 logements ont été mis en chantier, soit 200 000 de moins que prévu. Principal verrou : le logement social. Depuis des années, les pouvoirs publics résistent mollement à l'absence de volonté d'élus locaux qui trouvent admirable de bâtir des HLM... à condition que ce ne soit pas sur leurs terres. Mais les mêmes encouragent à grand renfort d'exonérations fiscales la construction de résidences ultra-haut de gamme revendues ultracher. Résultat ? "Seul un quart des constructions répondent aux besoins des trois quarts des Français", regrette aujourd'hui Marie-Noëlle Lienemann, qui fut deux fois ministre du Logement, dans les gouvernements Bérégovoy et Jospin.
Des loyers multipliés par 18 !
Pour couronner le tout, les experts se sont admirablement plantés en sous-évaluant les mutations de la société, à commencer par l'éclatement familial : augmentation des divorces, explosion des familles monoparentales et du nombre de célibataires, décohabitation précoce des enfants loin d'avoir tous été frappés par le syndrome Tanguy... Quand, hier, il suffisait d'un appartement par foyer, il en faut aujourd'hui parfois deux, voire un par individu. Bref, le logement est devenu une denrée rare dont les prix ont grimpé. Jusqu'à devenir inabordables. Depuis les années 60, selon une étude du Credoc publiée en juin dernier, le prix d'achat des logements a été multiplié par 58 ! Avec une croissance exponentielle entre 1995 et 2008 : durant ces seules treize années, les prix ont basculé 2,5 fois, alors que dans le même temps le revenu disponible des ménages ne progressait que de 1,6. Les loyers, ces cinquante dernières années, étaient quant à eux multipliés par 18, à un niveau deux fois plus élevé que l'inflation. Aujourd'hui, les Français consacrent en moyenne 25 % de leur budget au logement, contre 13 % au début des années 80. Un taux d'effort qui s'envole à 40 %, voire 50 %, pour les plus modestes et dégringole à 10,8 % pour les ménages aisés. Au milieu, les classes moyennes tirent la langue et économisent à tous les étages pour payer traites et loyers : moins de vacances, moins de sorties, moins de dépenses d'éducation et même de santé...
En 2010, la crise du logement est devenue un lent poison qui menace la cohésion sociale déjà bien chahutée, nourrit les frustrations et accentue le clivage entre ceux qui se lèvent tôt et ceux qui s'enrichissent. Entre ceux qui subissent la crise et ceux qui en profitent. Dans un pays qui porte haut des valeurs comme la méritocratie, "comment faire croire aux Français qu'il faut travailler plus pour gagner plus face à l'injustice qu'est devenu le logement ?" insiste l'économiste Régis Bigot (1). "Un propriétaire qui a acheté son appartement 200 000 e€ en 1995 et le revend 500 000 e aujourd'hui a gagné 300 000 e en quinze ans, c'est-à-dire 1 600 e par mois, sans rien faire !" L'équivalent d'une paie de technicien. A l'opposé, le pouvoir d'achat des locataires se dégrade depuis vingt ans et les classes moyennes sont piégées dans le parc locatif privé où les bailleurs pratiquent des loyers bien au-delà du réel et profitent de la rareté de l'offre pour imposer leur loi de la jungle.
"Mon propriétaire n'a accepté de me louer son appartement qu'à la condition que je lui fournisse une photocopie de ma carte Vitale et mes trois derniers relevés bancaires, ce qui est totalement illégal", raconte Claire, qui en désespoir de cause a fini par se plier au diktat du bailleur. Congédiée fin août 2009 du petit 20 m2 qu'elle louait à Asnières 420 e mensuel, charges comprises, Claire, 24 ans, armée d'un CDI fraîchement conclu assorti d'un salaire net de 1 800 e, a mis quatre mois pour trouver l'équivalent à Paris, dans le XIXe arrondissement. Loyer : 640 e par mois sans les charges. La jeune femme a arpenté la ville et commencé par frapper aux portes des agences immobilières armée de son dossier béton : bulletins de salaire et déclarations de revenu ainsi que ceux de ses parents, photocopie du contrat de travail... "Les agences, il faut oublier : elles ont peu d'offres et vous assassinent avec les frais", explique Claire qui s'est vite repliée sur des particuliers aux exigences extravagantes. Sur 16 visites, elle a essuyé 15 refus, rarement motivés. "L'un d'eux m'a tout de même dit qu'il ne voulait pas de moi parce que mes parents sont enseignants et qu'il n?aime pas les profs !" Dans l'idéal, Claire aimerait acheter. "Mais avec quoi ?" rit-elle.
Acheter ? Les Français, menacés par le chômage, le déclassement et l'insécurité sociale, ne demandent que cela. A leurs yeux, posséder "sa maison" protège contre tout : c'est la garantie d'avoir un toit, une assurance en cas d'accident de parcours, un patrimoine qui ne dévissera pas en Bourse et qui compensera, une fois l'emprunt payé, la baisse du niveau de vie quand sonnera l'heure, de plus en plus tardive, de la retraite. Pour toutes ses raisons, ils ont applaudi Nicolas Sarkozy lorsqu'il leur a promis qu'avec lui ils deviendraient tous proprios. Las. La mesure phare du président de la République (un crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunts immobiliers, qui sera remplacé par un prêt à taux zéro amélioré) a coûté bonbon à l'Etat et n'a profité qu'à ceux qui avaient déjà les moyens d'acheter. "On se félicite que le taux d'accès à la propriété soit en hausse. Mais cette accession est inégale, elle bénéficie aux plus âgés et aux plus riches", confirme Régis Bigot.
Un privilège de riches
A l'aube du IIIe millénaire, la propriété est donc redevenue comme au XIXe siècle un privilège de riches qui s'enrichissent en jouant au Monopoly dans les grandes métropoles et, qui dit mieux, à Paris. Dans la ville Lumière, où la crise du logement atteint son paroxysme, la spéculation bat son plein. Les prix ont atteint un Himalaya fin août 2010 : 6 773 e le m2 en moyenne selon la Chambre des notaires (+ 9,8 % en un an). Dans le VIIe arrondissement, le plus cher, les appartements du très haut de gamme projet Paris 7 Rive gauche s'envolent entre 10 000 et 20 000 e le m2, sur le site de l'ancien hôpital Laennec. La capitale devient inaccessible aux ouvriers, aux employés et même aux cadres de base. Tous ceux qui n'ont ni grosse épargne ni patrimoine, juste un salaire. Une injustice qui a inspiré un billet grinçant à Pierre-Antoine Delhommais, journaliste économique au Monde. "Paris, écrit-il, et son maire, Bertrand Delanoë, ne s'en soucie pas assez, est au bord de la guerre civile. Avec d'un côté des propriétaires béats, aux anges, de l'autre des locataires que la flambée des prix désespère et révolte, au point de s'exiler en banlieue ou d'acheter les oeuvres complètes de Marx."
Autres chiffres, autres scandales. Selon l'Insee, deux tiers de la totalité des ménages, appauvris par le chômage et la modération salariale, peuvent aujourd'hui prétendre à un logement social. Sauf que le compte n'y est pas. Malgré ses 4 millions de HLM et ses 10 millions de locataires, le parc social français est asphyxié : 700 000 foyers poireautent depuis des années sur la liste d'attente, sans compter les 3,5 millions de mal-logés, les 100 000 SDF et les 500 000 personnes qui répondent aux critères prioritaires de la loi Dalo sur le droit au logement opposable. En Ile-de-France, où la pénurie est chronique, 100 000 nouveaux HLM ont été bâtis entre 2004 et 2008, à peine de quoi couvrir, selon la fondation Abbé-Pierre, la moitié des besoins. "Crise" sur le gâteau, le gouvernement a décidé de prélever 1 milliard d'euros en trois ans dans les caisses des offices publics pour renflouer celles de l'Etat, ce qui fait hurler les bailleurs sociaux. "Ce sont 20 000 logements nouveaux par an qui ne sortiront pas de terre, alors qu'il en manque déjà !" s'irrite le délégué général d'un office public de la banlieue parisienne qui, comme la centaine de participants réunis fin septembre au Congrès HLM de Strasbourg, a salué l'arrivée du secrétaire d'Etat Apparu par une salve de huées. "Nous sommes dans la même situation qu'en 1954, sauf qu'aujourd'hui le pays est beaucoup plus riche", s'inquiète Henri Feltz, ancien président du Medef Nord-Pas-de-Calais, spécialiste du logement social et actuel membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Hiver 1954, certains s'en souviennent, un froid de gueux s'abattait sur l'Hexagone, faisant plusieurs morts, des femmes et des enfants, des mal-logés, des expulsés. Le 1er février, sur Radio Luxembourg, l'abbé Pierre lançait son appel à "l'insurrection de la bonté", déclenchant un mouvement de solidarité sans précédent et une prise de conscience qu'il fallait bâtir mieux et plus. Un demi-siècle plus tard, retour à la case départ.
"Les problèmes ont débuté avec Raymond Barre en 1977", précise Marie-Noëlle Lienemann. En 1977, Raymond Barre, l'économiste devenu Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, amorce le tournant libéral avec la loi du 3 janvier qui réforme le financement du logement. A l'époque, la pénurie d'après-guerre est enfin endiguée. On n'a jamais autant bâti que dans les années 70 et, pour faire baisser les loyers, les pouvoirs publics ont financé une part importante des chantiers. En 1977 donc, l'Etat décide de serrer le budget construction pour "laisser faire le marché". En contrepartie, il choisit de verser des "aides personnalisées au logement", les fameuses APL. L'idée étant de soutenir les locataires modestes en payant une partie de leur loyer. A l'époque, on pense que logement social doit servir de sas aux classes moyennes en devenir : ces dernières, en grimpant dans l'ascenseur social, iront par la suite se loger dans le parc privé, avant d'accéder à la propriété. Et surtout, puisque la société continuera à s'enrichir, l'APL ne sera plus versée à terme qu'aux très démunis. Un scénario cousu de fil blanc... qui a fini en lambeaux avec la crise.
Au début des années 80, le rêve des Trente Glorieuses où tout le monde deviendra un heureux propriétaire au moins une fois dans sa vie s'effondre. Crises à répétition, chômage, précarité, baisse du pouvoir d'achat... Les crédits à la construction diminuent, les ressources des ménages dégringolent. "Et les organismes HLM ne sont plus très chauds pour construire car ils commencent à avoir des impayés", souligne Patrick Doutreligne, directeur général de la fondation Abbé-Pierre. Ceux qui en ont encore les moyens fuient un parc social qui se dégrade et se ghettoïse pour rejoindre le privé. Mais comme là aussi on construit peu, les prix du mètre carré et les loyers grimpent inexorablement, faisant le malheur des pauvres et le bonheur des riches... Aujourd'hui, 6 millions de locataires - dont les trois quarts ont des revenus inférieurs au Smic - touchent une aide à la personne et les sommes qui y sont consacrées s'élevaient à 15,5 milliards d'euros en 2009, soit deux fois plus qu'en 1978 ! Pour une réussite, c'est une réussite... Sauf que personne ne songe à revenir sur une réforme devenue très coûteuse pour des résultats médiocres et contestables. "On n'a pas touché aux fondamentaux, reprend Marie-Noëlle Lienemann, et la gauche a été incapable de mener la bataille idéologique sur le logement parce que la dynamique libérale lui plaisait bien."
Une dynamique qui s'accélère depuis dix ans avec la série de dispositifs fiscaux destinés à donner un coup de fouet à la construction dans le parc privé. Amendement Périssol, devenu Robien, puis Borloo rebaptisé Scellier en 2009 et qui permet désormais aux acquéreurs de déduire de leurs impôts 25 % du prix d'achat. "C'est toujours plus ! Une aberration", s'insurge Patrick Doutreligne. En 2009, plus de la moitié des ventes de logements neufs portent la griffe "Scellier". La raison ? L'appât du gain. Calculons : un particulier achète un bien d'une valeur de 200 000 e. Sur cette somme, l'Etat prend 50 000 e à sa charge. Les loyers rapporteront 110 000 à 120 000 e en neuf ans au bailleur, date à laquelle il pourra revendre son bien qu'il a en réalité acheté... 30 000 e ! Trente mille euros, sans aucune contrepartie. L'Etat s'est contenté de plafonner les loyers au prix du marché, c'est-à-dire dans la fourchette la plus élevée, contribuant ainsi à leur hausse infernale !
Scandale des logements sociaux
En 2007 à Carcassonne, un trois pièces de 63 m2 "Robien" a été loué 755 e par mois alors que la même surface dans le parc ancien privé était proposée à 419 e en moyenne. A Angers, le même "Robien" s'est loué 924 e, soit trois fois plus cher que dans l'ancien... Ces dispositifs qui, notons-le au passage, ont permis de sauver les promoteurs et les entreprises du BTP pendant la crise de 2008 ont exclusivement bénéficié aux investisseurs qui ont misé des clopinettes et aux classes moyennes supérieures qui n'avaient déjà pas de problèmes pour se loger. Pour le contribuable lambda en revanche l'addition est salée. "L'ensemble des amortissements fiscaux ont pesé dans le budget de l'Etat à hauteur de 836 millions d'euros en 2008, en progression de 29 % par rapport à 2007", précise Jean-Yves Le Bouillonnec, député socialiste, spécialiste du logement. "On ne construit pas assez dans le social et on construit mal dans le privé", conclut David Rodriguez, juriste à la CLCV, en égrenant la liste des textes qui se sont succédé.
En trente ans, le législateur a produit une tripotée de textes qui portent presque tous le nom de leur auteur mais dont on ignore bien souvent le contenu. Loi Méhaignerie, loi Quillot, loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) censée favoriser la mixité sociale, loi Borloo, loi Boutin, loi Dalo... Une inflation de textes qui s'annulent les uns les autres, s'autodétruisent, quand ils ne provoquent pas des effets pervers. A ce titre, la loi Dalo est exemplaire. Votée dans la foulée du mouvement spectaculaire des Enfants de Don Quichotte (200 mal-logés ont campé sur les bords du canal Saint-Martin pendant l'hiver 2006-2007), la loi créant un droit au logement garanti par l'Etat est un progrès social. Sauf que, sur le terrain, l'application fait grincer les dents. Les édiles qui n'ont déjà pas lésiné sur la construction de HLM croulent sous les demandes, alors que ceux qui ne jouent pas le jeu paient des amendes dérisoires. A Bezons, dans le Val-d'Oise, le maire communiste, Dominique Lesparre, ne décolère pas et dénonce un "scandale qui doit cesser !". La ville compte déjà 4 700 logements sociaux (38 % du parc) qui ne suffisent plus à reloger 1 600 demandeurs inscrits sur la liste d'attente. Or, depuis 2009, la préfecture impose à Bezons de reloger en priorité des familles précaires labellisées "quota Dalo". En revanche la préfecture n'exige rien, ou très peu, des 25 communes voisines, comme Enghien, La Frette ou Plessis-Bouchard, qui n'ont pas ou très peu de HLM et préfèrent payer de faibles pénalités plutôt que d'appliquer la loi SRU. "On ne maîtrise plus rien et on appauvrit la ville. Ce sont les bons élèves qui sont pénalisés", regrette avec amertume Dominique Lesparre, qui se démène pour mobiliser les édiles "logés" à la même enseigne que lui. "On peut faire une loi Dalo 1, Dalo 2, Dalo 3, Dalo 10. Mais si on ne construit pas là ou il faut..." soupire Henri Feltz, l'un des rapporteurs pour le Cese d'un projet d'avis sur la mise en oeuvre de ladite loi, assorti de 12 propositions dont certaines n'ont pas été les bienvenues. Les auteurs, pourtant d'une prudence de Sioux, proposent d'étudier la possibilité : 1) de réquisitionner des logements en Ile-de-France ; 2) de mieux protéger les expulsés de "bonne foi" ; et 3) de permettre aux compagnies d'assurances de mobiliser une partie de leurs réserves pour financer la construction, en contrepartie d'incitations fiscales. Des mesures sans doute trop révolutionnaires pour le lobby qui défend les intérêts des promoteurs et des bailleurs, et qui a voté contre le rapport. Protéger, réquisitionner, mobiliser... autant de mots bannis du vocabulaire ultralibéral. - P.Ch.
* Directeur du département "Conditions de vie et aspirations des Français" au Credoc.
OH, LA JOLIE CAVE ! PARDON, C'EST UN APPART ? La crise du logement a vu fleurir un nouveau type de bien sur le marché immobilier : le souplex. Il s'agit, dans le langage des professionnels du secteur, d'un appartement "atypique" et "plein de charme" se présentant sur deux niveaux, comme le duplex, mais en sous-sol. Autrement dit, pour les gogos, d'un rez-de-chaussée (donc sombre, bruyant, vulnérable aux cambriolages) relié par un escalier à... une cave (encore plus sombre puisque sans fenêtres, humide, propice aux infiltrations et mal aérée). A Paris, mais aussi Lyon, Bordeaux ou Marseille, les souplex se sont multipliés, à un prix de 30 % inférieur pour une surface équivalente. Exemples ? Un trois-quatre pièces de... 40 m2 avec chambres à la cave mis en vente à 720 000 € dans le quartier des Batignolles, à Paris. Ou un trois pièces de 25 m2 (non, il ne manque pas un chiffre) en sous-sol vendu 130 000 € à Asnières... Elle est pas belle, la vue ?