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Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 23:00

Ponction sur les organismes HLM

 

LA C.S.F. DÉNONCE UN VÉRITABLE RACKET  SUR LE DOS DES LOCATAIRES !

 

La CSF, 3e organisation nationale de locataires, appelle l’ensemble de son réseau et de ses partenaires à mettre en échec le projet gouvernemental visant à prélever en 3 ans un milliard d’euros sur les loyers perçus par les organismes HLM.

 

Intégrée au projet de loi de finances 2011, cette mesure permettrait à l’État de collecter pour son compte 2,5% des loyers HLM, soit l’équivalent de 80 euros par locataire et par an !

Cette ponction sur les loyers aurait des conséquences catastrophiques pour les familles. Elle se traduirait très concrètement :

· par une baisse mécanique du nombre de logements sociaux construits (de l’ordre de 20.000 logements par an) ;

· par une détérioration du parc existant, de nombreux travaux d’entretien et de réparation ne pouvant plus être financés.

 

Cette ponction vise clairement à compenser la baisse du budget de l’État en faveur de la construction de logements sociaux , qui passerait ainsi de 630 à 60 millions d’euros entre 2010 et 2013 ! Du jamais vu, alors même que plus d’1,2 millions de personnes sont aujourd’hui en attente d’un logement à loyer modéré. Désormais, c’est sur les locataires HLM, déjà précarisés par la crise, que reposera le financement de la construction de nouveaux logements sociaux.

 

Pour la Confédération Syndicale des Familles, ce désengagement de l’État est inacceptable.

 

L’État doit continuer à assumer sa responsabilité de garant de la solidarité nationale et du droit à un logement de qualité pour tous.

 

La CSF appelle les locataires, les parlementaires et l’ensemble des acteurs du logement à se mobiliser activement pour empêcher par tous les moyens que cette ponction ne devienne effective.

 

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 20:24

Enfin une initiative de Présidents d'OPH pour la défense du logement social

 Appel-OPH1-copie-1.jpgAppel-OPH2.jpg 

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 23:33
I / LA CRISE DU LOGEMENT EST ENCORE BIEN LA !
- Les prix de l’immobilier ont recommencé à monter et se maintiennent à un niveau beaucoup trop élevé. Cela concerne tant le locatif que l’accession à la propriété.
- La situation de l’emploi et les problèmes de pouvoir d’achat pèsent sur tout le territoire pour rendre difficile voire impossible l’accès au logement - ou le maintien dans leur logement - de très nombreux jeunes, des demandeurs d’emploi, des victimes de plans sociaux, des petits salaires, des précaires, des familles monoparentales, des retraités ou futurs retraités.
- Avec 330 000 logements mis en chantier en 2009 on est très loin des 500 000 nouveaux logements par an, jugés pourtant nécessaires y compris par le président de la république en 2007.
- D’après le rapport de la Fondation Abbé Pierre près de 1 500 000 demandes de logement Hlm sont non satisfaites.

II / QUE FAIT LE GOUVERNEMENT ?
- Il engage une véritable politique de destruction du logement social : baisse des crédits pour l’aide à la construction de logements HLM, baisse des crédits d’aide à l’accession à la propriété.
- Il accroit ses ponctions sur l’activité même du secteur économique « logement » : maintien des prélèvements sur le 1% logement (pour un montant équivalent à la collecte annuelle soit 1,3 milliard d’euros) et veut créer un nouvel impôt sur les HLM pour 340 millions d’euros dés 2011, soit environ 80 euros par logement hlm existant !

L’impact de cet impôt nouveau serait de 20 000 logements hlm nouveaux en moins dés 2011…
- Peut-on croire aussi qu’il veuille favoriser l’accession à la propriété alors que ses mesures ne comportent rien qui permette de contrôler les prix et les pousser à la baisse (bien au contraire…) et qu’il ne fait rien pour mettre en place une véritable garantie des risques en faveur des accédants sociaux à la propriété.

 

III / FACE A CETTE SITUATION LA CGT A DES PROPOSITIONS :
Quelques unes :
- Définir une politique de l’habitat tant au niveau national que dans chaque territoire qui permette de répondre à ces demandes dans des délais rapides. La présence du mouvement syndical est nécessaire aux différents niveaux où se préparent les décisions et où il y a suivi de la situation du logement : dans les programmes locaux de l’habitat par exemple comme au niveau national.
- Contraindre au respect de l’objectif de 20 % minimum de logements locatifs sociaux dans les communes urbaines.
- Multiplier les formes et les cadres juridiques et financiers permettant d’accéder à son logement.
- Obliger à des contreparties durables en matière de niveau de loyer et de prix immobiliers dés qu’il y a aide publique. Le logement est un droit, un droit pour tous. Pour cela son prix ne doit pas dépendre d’un marché immobilier et foncier privé devenu fou.
- Rendre le 1% logement aux salariés. Cela passe par la fin des prélèvements de l’État et le rétablissement d’un véritable paritarisme mis à mal ces derniers mois par le Medef dans un certain nombre de collecteurs. Aujourd’hui de nombreux CIL sont en grande difficulté. La CGT le dit clairement, laisser plonger le mouvement du 1%, c’est faire plonger le mouvement Hlm tout entier.
- Développer une politique foncière publique permettant de réduire les effets spéculatifs actuels et de mettre rapidement à disposition les terrains urbanisables nécessaires.

 

IV / LA CGT APPELLE A L’ACTION ET AU RASSEMBLEMENT EN FAVEUR DU LOGEMENT DES SALARIES COMME DANS LES AUTRES DOMAINES TELS QUE L’EMPLOI, LE POUVOIR D’ACHAT ET LES RETRAITES

- La situation du logement en France doit absolument changer. Le gouvernement prétexte de la crise financière internationale, née d’ailleurs largement des opérations de spéculation immobilières des banques américaines, pour réduire les moyens publics en faveur du logement social sous toutes ses formes. Il est indispensable et urgent d’œuvrer à la création d’un rapport de force social qui permette d’inverser cette situation.

 

OUI, UN VASTE MOUVEMENT SOCIAL EST NECESSAIRE POUR FAIRE VALOIR
LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS ET PARTOUT !
- Le mouvement Hlm ne peut seul régler cette situation. La CGT est disposée à y prendre part.
- C’est le sens de notre participation aux États Généraux du Logement le 4 mai 2010 à Paris
- C’est le sens de notre suivi, attentif, de ce congrès.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 23:00

On a les dirigeants que l’on mérite 

 

Le congrès Hlm vient de s’achever dans l’indifférence la plus totale. C’est à peine si quelques médias en ont parlé. Certes le journal Le Monde a publié un cahier spécial avant le début du congrès, illisible et inintéressant excepté pour les aficionados qui y reconnaissaient leurs pairs. On est si bien entre soi.

 

 

Que se passe t il donc en ce moment ? Rien moins qu’une révolution : le gouvernement inique de Monsieur Sarkozy, avec sa cour et ses bons élèves parmi lesquels le secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu le bien nommé, continuent dans leur volonté de réforme !

 

 

Le maître mot est lâché. Ces gens là réforment !

Et en passant ils remettent en cause un principe fondamental dans notre démocratie qui est celui de la solidarité nationale.

Le logement social depuis le XIX ème siècle repose sur le principe même de la solidarité nationale. Pour aider ceux qui ne disposent pas des moyens d’accéder au marché on mobilise le budget de l’Etat et l’épargne des français garantie par l’Etat (le livret A) pour construire du logement social. On a ainsi construit en France plus de 4 millions de logements sociaux. C’est un apanage de pays riche. C’est aussi une richesse. A ma connaissance, peu nombreux sont les pays du tiers monde ou les pays en voie de développement qui ont su construire un parc locatif social.

 

 

Eh bien c’est terminé !

Au nom de la nécessaire trajectoire résidentielle il va falloir les vendre (cf. mon précédent article sur la vente Hlm). Personne ne sait où on logera les pauvres quand les logements sociaux seront vendus… Les Pays Bas ont eu la même bonne idée, ils s’en mordent les doigts aujourd’hui. En fait si on vend ou tente de vendre ces logements, ce n’est pas vraiment pour permettre aux prolétaires d’acheter un logement auquel ils se seraient attachés mais surtout pour renflouer les caisses des organismes Hlm et leur permettre ainsi de construire ou de réhabiliter lourdement leur parc sans aides de l’Etat !

 

 

Malheureusement le prolétaire n’a guère d’appétence pour acheter son logement Hlm sauf s’il s’agit d’une mignonne maisonnette bien située (le parc le plus attractif des organismes), alors Monsieur le bon élève qui n’a d’autre ambition que de satisfaire son maitre (le logement n’intéresse guère Monsieur Apparu) a donc trouvé une bonne idée.

 

 

Le maître a dit qu’il fallait réduire le déficit public et s’attaquer aux niches…mais pas aux riches ! Il dit même que c’est moderne

 

 

 

La bonne idée consiste donc à baisser de moitié le budget de l’Etat consacré à la construction de logements sociaux (passer de 650 à 340 millions en trois ans) et de faire payer ces 340 millions par ……..les Hlm ! Ainsi la boucle est bouclée. Les Hlm s’autofinancent. Les pauvres payent pour les pauvres et l’Etat s’est totalement désengagé. C’en est fini de la solidarité nationale pour ce qui concerne le logement social.

Que les contribuables soient toutefois rassurés : leurs impôts continueront à payer le bouclier fiscal de madame Bettencourt et les aides aux bailleurs privés….

 

 

Le plus surprenant face à cette attaque frontale est un mouvement Hlm inaudible. Seules les associations de locataires les plus virulentes ont réservé une bronca au ministre du logement lors de son discours de clôture au congrès de Strasbourg. Il est vrai que le discours de M. Repentin, sénateur socialiste, n’avait guère de quoi mobiliser les foules: un fatras de poncifs plus plats et plus technocratiques les uns que les autres, un corporatisme de bon aloi, une absence totale de charisme mais surtout aucune idée neuve, aucune vision prospective alternative. Le mouvement HLM est accusé d’être le bénéficiaire d’une niche fiscale injustifiée, au mépris de son rôle social fondamental dans notre société d’inégalités et d’injustices croissantes, et c’est à peine si on perçoit une protestation.

 

 

Le mouvement Hlm n’est plus audible car il n’a rien à proposer. Chacun se replie et tente de sauver son propre bateau dans une mer déchaînée. Les dirigeants n’ont plus aucune crédibilité et ne la recherchent même pas. Mais n’a ton pas les dirigeants que l’on mérite ? Qui a fait le choix d’un Repentin quand d’autres candidatures de poids et de programmes se présentaient ? Qui a choisi la voie du réformisme et du bas étiage quand pouvait se négocier un livre blanc à la hauteur de ce qu’avaient su faire 30 ans plus tôt Robert Lion et Roger Quilliot ?

 

 

Ce congrès est un échec, le mouvement Hlm va mal. Ne serait il pas temps de rebattre les cartes pour enfin proposer aux français ce qui les intéresse, à savoir résorber la crise du logement en mobilisant les moyens nécessaires ?

 

 

Béatrice Guival

1 er octobre 2010

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 23:00

 

Congrès de l’Union sociale pour l’habitat

Strasbourg 28-29-30 septembre 2010

 

- RESOLUTION -

 

Le Congrès, réuni à Strasbourg, s’oppose unanimement à la taxe d’1 milliard d’euros sur 3 ans que l’Etat veut mettre en place sur les loyers des organismes d’Hlm.

 

Dans le même temps, le budget de l’Etat passera de 630 M€ en 2010 à 500 M€ en 2011 et 400 M€ en 2013 selon le Projet de Loi de Finances. En réalité, avec le prélèvement annuel de 340 M€, l’Etat ne paierait plus que 160 M€ en 2011 et seulement 60 M€ en 2013. Les aides à la pierre seraient donc largement payées par le logement social et ses locataires, et non plus par la solidarité nationale.

 

Cette taxe sur les loyers s’élèverait à 240 euros par logement sur 3 ans, et elle ne pourrait que se répercuter sur l’offre nouvelle pour ceux qui attendent un logement et sur le niveau de service pour les locataires. Elle remettrait en cause les objectifs sur lesquels les organismes étaient prêts à s’engager dans le cadre des Conventions d’Utilité Sociale aux côtés des collectivités territoriales.

 

Cette taxe sur les loyers Hlm entraînerait une diminution de la production de 60000 logements sur 3 ans avec des conséquences sur l’emploi et le bâtiment. Ce sont 10 milliards d’euros de travaux qui ne seraient pas engagés.

 

Le Congrès demande solennellement au Parlement de revenir sur cette mesure qui figure dans le Projet de Loi de Finances pour 2011.

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 23:00

Laurence Francqueville | 01/10/2010 | 15:59 | Logement

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© Daniel Thierry
Thierry Repentin (à g.), président de l'Union Sociale pour l'Habitat et Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement

Le 71ème Congrès HLM de Strasbourg s'est achevé le 30 septembre. Un congrès chahuté par la confirmation, dans le projet de loi de finances présenté le 29 septembre, d'une taxe applicable à tous les organismes HLM à hauteur de 2% en moyenne des loyers versés et qui rapportera 340 millions d'euros à l'Etat.

 

Responsabilité. Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'Habitat (USH), tout comme Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au Logement, se sont réciproquement appelés à faire preuve de responsabilité, en clôturant le 71ème Congrès HLM de Strasbourg, le 30 septembre. Un congrès chahuté par la confirmation, dans le projet de loi de finances présenté le 29 septembre, d'une taxe applicable à tous les organismes HLM à hauteur de 2% en moyenne des loyers versés et qui rapportera 340 millions d'euros à l'Etat.


Benoist Apparu s'était montré déjà très offensif le 29 septembre, jour de la présentation du budget 2011, en indiquant au Moniteur que la santé financière du monde HLM était "très correcte" : "Avec une marge d'autofinancement de 12,5%, le potentiel financier est bien là". M. Apparu rappelle d'ailleurs que "l'Etat ne va pas arrêter de financer la construction de logements". "Le budget 2011 c'est 20 milliards d'euros pour le logement, dont 9 pour le logement social" (voir encadré). A l'inverse, évidemment, M. Repentin estime que "ce budget ne relève plus de la solidarité nationale mais de la précarité nationale". "Pourquoi nous?, s'est-il insurgé, alors que 96% du parc privé en est exonéré?" Le mouvement HLM qualifie d'injuste cette "ponction" qui, si elle est adoptée, les empêchera de construire 20 000 logements par an et réduira sensiblement leurs moyens pour financer la rénovation et l'entretien courant du bâti (cf interview de Thierry Repentin publiée dans Le Moniteur du 24 septembre). Ce refus unanime et son caractère non négociable se sont exprimés lors du Congrès par l'adoption d'une motion unique "demandant solennellement au Parlement de revenir sur cette mesure".

Une incompréhension notoire

L'incompréhension est d'autant plus importante que le monde HLM estime avoir répondu aux demandes de l'Etat : sur l'offre, en assurant une production record de logements qui a donné du travail au bâtiment (133.000 logements nouveaux financés en 2010), sur le Grenelle (95% des permis déposés en 2012 seront en BBC, avec un an d'avance) ; sur les délais de paiement en signant un accord avec la Fédération française du bâtiment (FFB) ; en rachetant des VEFA aux promoteurs en pleine crise ; en faisant le "job" sur le DALO. "Nous avons toujours travaillé en partenariat avec le gouvernement. Cette confiance est aujourd'hui mise à mal", regrette M. Repentin. La quasi-extinction des aides à la pierre (passant de 716 millions en 2009 à 630 millions en 2010, puis 500 en 2011, 450 en 2012 et 400 en 2013, auxquels il faudrait déduire 340 millions de ponction) qu'il évoque est naturellement très mal perçue par les congressistes, qui s'insurgent de voir les locataires HLM taxés alors que le gouvernement vient d'annoncer un nouveau dispositif pour soutenir l'accession. "Les HLM n'ont pas de bas de laine, ces fonds servent à investir. De plus, nous n'avons pas vocation à alimenter le budget de l'Etat", indique le président de l'USH.


Ce dernier pressent d'ailleurs des difficultés pour monter les opérations dans le futur. D'autant plus que les collectivités - qui s'étaient fortement investies sur ce terrain - commencent à se désengager et à se recentrer sur leurs missions essentielles. A cet égard, M. Apparu dit s'être assuré auprès du secrétaire d'Etat Alain Marleix que les dispositions du code de la construction et de l'habitation suffisent à habiliter les collectivités et leurs établissements publics à intervenir dans le domaine du logement. Le sénateur PS Thierry Repentin n'est pas du même avis, considérant que la rédaction actuelle du texte (qui doit passer en commission mixte paritaire au Parlement) n'éclaircit pas du tout la répartition des compétences. "Il est essentiel, précise-t-il, que le logement reste une compétence partagée entre commune, intercommunalité, département et région".

Changer le modèle économique du logement social

Le président de l'USH ne baisse pas pour autant les bras, expliquant que le monde HLM est "constructif", prêt à avancer. Il évoque plusieurs pistes d'action : continuer à développer l'offre en construisant encore et encore ; favoriser le relogement dans le parc privé; exclure des relogements DALO les communes comptant plus de 50% de logements locatifs sociaux et les quartiers en grande difficulté; poursuivre le travail avec l'Anru (18 000 logements financés cette année) ; ou encore déployer une ambitieuse politique en matière de foncier.


Mais le fait est que le président de l'USH et le secrétaire d'Etat ne parlent plus vraiment la même langue. Quand Thierry Repentin évoque la solidarité nationale ou l'attachement du mouvement HLM à une conception généraliste du logement social, Benoist Apparu indique que "la France de propriétaires n'est pas un simple slogan de campagne mais un vrai projet de société". Et d'ajouter : "La majorité des français veut devenir propriétaire ! C'est probablement l'aboutissement d'un parcours réussi. La réforme du PTZ s'inscrit dans cette démarche". Le secrétaire d'Etat réaffirme la nécessité de repenser le fonctionnement de l'ensemble de la chaîne logement pour produire plus et mieux, là où sont les besoins et avec moins d'argent public. Le logement social doit, selon lui, prendre sa part dans cette évolution.
Alors, qui loger dans le parc social ? "Sa raison d'être et ce qui justifie la dépense publique est de loger les plus modestes et ceux qui ne peuvent trouver ailleurs", explique M. Apparu, qui regrette la faiblesse de la mobilité dans le parc HLM. Son objectif : inscrire les locataires dans un parcours résidentiel dans lequel la sortie peut se faire dans le locatif privé ou dans l'accession afin de développer la mobilité, et indexer les loyers sur la situation des locataires et non plus en fonction du mode de financement ou de l'année de construction du logement.
M. Apparu n'a manifestement pas non plus la même vision de la mixité - thème très présent dans les débats du Congrès cette année - que le mouvement HLM. "Nous ne devons évidemment pas concentrer les populations les plus pauvres dans les mêmes quartiers. La mixité doit être pensée et organisée, pour parvenir à un mélange des populations dans la ville, dans le quartier et dans l'immeuble, à un mélange des types d'habitats, social, locatif libre, accession sociale et libre dans la ville, et à un mélange des fonctions urbaines entre l'habitat, le commerce, les services publics et l'entreprise".


"Le nouveau modèle économique du logement social reposera toujours sur un financement majoritaire des pouvoirs publics mais il doit créer de la valeur - grâce à la vente de logements afin de faire remonter des fonds propres - et assurer une péréquation entre les organismes", indique le secrétaire d'Etat. "Je crois à la vente HLM car je crois au parcours résidentiel et à la mixité", ajoute-t-il en rappelant que la vente de 1% du parc rapporterait 2 milliards d'euros. A ceux qui disent que ce ne peut être que marginal (10 % des logements mis sur le marché sont vendus), M. Apparu répond : "Certes, c'est difficile, c'est un nouveau métier pour vous, une nouvelle culture. Mais quand on veut on peut". En conférence de presse, M. Apparu a précisé sa pensée : mettre en place une péréquation de fait. L'idée serait de vendre dans le quart nord-est de la France des logements - vieillissants et amortis - pour lesquels la demande est moins forte (les fonds propres dans le montage des opérations y sont, selon le ministre, 2 fois plus importants qu'ailleurs) pour aider la construction ailleurs, dans les zones tendues, en Ile de France et dans les grandes métropoles. Le ministre confirme ainsi que la CRL sera bien une contribution de péréquation entre organismes. "Mais la coopération et les mutualisations entre organismes sont également nécessaires", a-t-il précisé. Souhaités par l'USH, les outils juridiques devraient être adaptés pour les faciliter.


Toujours est-il que Thierry Repentin, au nom du mouvement HLM, attendait un signal fort du ministre. Il n'en a pas eu. Au vu des huées qui ont ponctué le discours de M. Apparu lors de la clôture du Congrès, le bras de fer engagé laisse augurer d'une discussion animée au Parlement.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 22:05

 CGT-CNL-copie-1.jpg

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 21:27

Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat - « 20.000 logements HLM par an sont menacés »

Propos recueillis par Julien Beideler et Laurence Francqueville | 27/09/2010 | 15:52 | Logement


Jean Ber/la gazette des communes
Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat
Le Congrès HLM, se tient du 28 au 30 septembre à Strasbourg

Le Congrès HLM, qui se tient du 28 au 30 septembre à Strasbourg, s'annonce animé. Les organismes HLM s'opposent fermement au gouvernement qui a l'intention de leur ponctionner 340 millions d'euros par an dès 2011. Ce qui signifierait la construction de 20.000 logements en moins, soit 3,2 milliards de travaux.

 

 

- Pourquoi avoir choisi pour thème du 71e Congrès HLM : « Une place pour tous dans la Cité » ?

Le monde HLM marque ainsi son intérêt, voire son inquiétude au sujet des grands quartiers d'habitation. Nous avons lourdement investi dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine, notamment dans le bâti. Mais aujourd'hui, les conditions de réussite ne sont plus réunies. Nous souhaitons y réfléchir avec tous les acteurs de ces quartiers. Surtout, nous voulons interpeller les pouvoirs publics qui se désengagent en n'assurant plus les services indispensables à la qualité de vie des populations. Les priorités des habitants ont changé : leur logement passe après les services publics comme l'éducation, la sécurité, les transports... Certes, les HLM n'interviennent que sur le bâti. Mais en tant que financeur des programmes de rénovation urbaine pour plus de 40 % (soit une quote-part de 18 milliards d'euros portés par les organismes sur un total de 42 milliards de travaux), nous avons droit à la parole. Investir sur le « hard » ne suffit plus. Il faut travailler au-delà de la porte palière.

 

- L'année 2009 a enregistré une production record de logements. Qu'en sera-t-il ensuite ?

L'année 2010 sera encore meilleure ; les prévisions nous laissent espérer de franchir la barre des 100.000 logements locatifs sociaux (hors Anru). Cette excellente nouvelle confirme notre rôle contra-cyclique dans une période difficile pour le bâtiment. Cela reste toutefois conditionné au maintien du cadre fiscal et budgétaire actuel. Sinon, la dynamique sera cassée.

 

- Qu'en est-il du projet gouvernemental de ponctionner 340 millions par an dans la trésorerie des organismes HLM ?

Cela s'inscrit dans le projet de loi de finances 2011 attendu pour le 29 septembre. Il s'agirait d'une taxe nouvelle de 2 % en moyenne des loyers versés annuellement par tous les habitants en HLM. Ce qui équivaut à 240 euros par ménage sur trois ans. Ce « hold-up » alimentera le budget de l'Etat pour qu'il honore ses dettes vis-à-vis de l'Anru et alimente la ligne fongible (budget subventionnant le logement). L'Etat nous versera donc de l'argent prélevé sur nos locataires ! C'est d'autant plus inadmissible qu'il réduit parallèlement son soutien à la construction de logements sociaux alors même que notre production progresse. La dépense de l'Etat était de 716 millions en 2009. Elle va tomber à 630 millions en 2010, 500 millions en 2011, 450 millions en 2012 et 400 millions en 2013. En se livrant à un rapide calcul, cela signifie qu'à cette date, l'Etat ne déboursera plus que 60 millions (400 millions de subventions moins 340 millions de taxe sur les loyers) ! Nous sommes farouchement opposés à cette mesure et nous essayons de faire comprendre aux autorités que cette ponction aurait des conséquences désastreuses.

 

- Lesquelles ?

340 millions d'euros par an pendant trois ans, cela représente 1 milliard d'euros. Dans la mesure où nous investissons environ 15 000 euros de fonds propres pour produire un logement, c'est plus de 20 000 logements par an que nous ne pourrons plus financer. Soit, pour les entreprises du bâtiment, 3,2 milliards d'euros de travaux en moins. Et cette réduction de moyens ne touchera pas que la production nouvelle. Elle aura aussi un impact très direct sur le fonctionnement courant, à savoir la qualité du service fourni et le niveau d'engagement pour les petits travaux de réhabilitation qui concernent au premier chef les artisans. Par ailleurs, la contractualisation Etat-HLM serait remise en cause : si cette ponction est confirmée, les objectifs d'activité définis dans les conventions d'utilité sociale qui doivent être signées d'ici à la fin de l'année devront nécessairement être renégociés.

 

 

 

 

FOCUS
Chiffres clés

• Près de 800 organismes gérant plus de 4 millions de logements locatifs (85 % en collectif).
• Plus de 50 % de la production est en HPE et 35 % des programmes en basse consommation. En 2012, 100 % des permis de construire seront BBC.
• 10,6 milliards investis en neuf (2008) et 2,5 milliards en entretien.
• 100 000 logements locatifs devraient être financés et 90 000 réhabilitations lancées en 2010.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 21:24

Un effet d’annonce pour cacher le désengagement de l’Etat Le secrétaire d’Etat au Logement a annoncé, le 24 septembre, que l’Indice de référence des loyers ne serait plus, à partir de 2011, une recommandation, mais un plafond pour l’augmentation des loyers HLM. Pour la CNL, il s’agit d’un effet d’annonce visant à éclipser le projet de ponction de 340 millions d’euros sur le budget des bailleurs sociaux.

 

Après l’annonce du projet scandaleux de ponctionner 340 millions sur le budget des bailleurs sociaux - ce qui se traduirait par une augmentation moyenne de loyer de 80 € par an et par locataire

- le gouvernement essaie de faire taire la polémique sur son désengagement financier dans le logement social. Plafonner les augmentations des loyers HLM est une fausse bonne nouvelle pour les locataires car il s’agit seulement de limiter la progression des hausses de loyers et non pas de l’enrayer.

 

De plus, face à la baisse drastique de leurs moyens et, avec la ponction en préparation, les organismes HLM ne seront plus en mesure de construire et de réhabiliter les logements. En se désengageant toujours plus, l’Etat exerce une pression honteuse sur les locataires et les organismes afin de pousser ces derniers à vendre davantage de logements. Cela est d’autant plus scandaleux que le gouvernement vient d’annoncer une réforme des aides à l’accession à la propriété qui coûtera 2, 6 milliards par an et que le bouclier fiscal a coûté plus de 800 millions d’euros au budget de l’Etat.

 

Au final, ce sont les ménages modestes qui vont payer.

Pour la CNL, il faut mettre fin à la vision d’une « France de propriétaires » et arrêter de continuer les aides au secteur privé. Alors que le nombre de ménages en situation d’impayés de loyers explose, que les prix des énergies s’envolent, que le poids de la charge logement pèse de plus en plus lourd dans le budget des familles et que 1,3 millions de demandeurs attendent un logement social, deux décisions doivent être prises sans attendre.

 

La CNL exige que le gouvernement retire son projet de ponction sur les organismes et décrète immédiatement le gel des loyers, seule mesure juste socialement et économiquement.

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 23:00
Apparu hué au congrès des HLM

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 30/09/2010 à 17:02, mis à jour à 17:02

Le secrétaire d'Etat du Logement Benoist Apparu et le mouvement HLM se sont affrontés sur la place du logement social, jeudi, lors de la clôture du 71e congrès de l'USH (Union sociale pour l'habitat) à Strasbourg.

 
Apparu hué au congrès des HLM

AFP/Johanna Leguerre

Le secrétaire d'Etat du Logement Benoist Apparu et le mouvement HLM se sont affrontés sur la place du logement social, jeudi 30 septembre 2010, lors de la clôture du 71e congrès de l'USH (Union sociale pour l'habitat) à Strasbourg.  

Pas facile tous les jours d'être au gouvernement. Le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, en a fait la cruelle expérience lors de la clôture, ce jeudi, du 71e congrès de l'USH (Union sociale pour l'habitat) à Strasbourg.  

 

"Les inégalités patrimoniales sont en train de constituer un divorce irréconciliable entre les propriétaires et les locataires", a déploré Thierry Repentin, le président de l'USH, mouvement qui loge 10 millions de Français dans quatre millions de logements HLM.  

 

Souvent hué pendant son discours, Benoist Apparu a admis que "la situation actuelle laisse apparaître un déficit structurel qui s'accumule" et qu'il fallait construire "davantage de logements, à des prix acceptables" mais avec moins d'argent public car "depuis trop longtemps la France vit au-dessus de ses moyens".

  

"Alors que la demande potentielle se situe entre 350 000 et 400 000 logements neufs par an, nous n'avons ouvert en 2009 que 330 000 chantiers et le résultat pour cette année se situera probablement autour de 350 000 logements, c'est-à-dire encore en deçà des besoins", a reconnu le secrétaire d'Etat pour qui il faut "repenser le modèle économique du logement social".  

 

Notamment en poussant les organismes HLM à vendre aux locataires "1% du parc par an", soit "2 milliards de fonds propres nouveaux".  

 

Le secrétaire d'Etat au Logement a ainsi plaidé une nouvelle fois pour "une France de propriétaires" car "posséder son logement, c'est la constitution d'un capital pour la retraite" d'où la réforme, contenue dans le projet de budget 2011, favorisant les primo-accédants avec l'élargissement du Prêt à taux zéro (PTZ).  

 

Pour Benoist Apparu, "la mission première du parc social" consiste surtout "à loger les plus modestes mais aussi ceux qui pour de multiples raisons ne trouvent pas de logement sur le marché" même s'il considère qu'il ne faut "pas concentrer les populations les plus pauvres dans les mêmes quartiers".  

 

Thierry Repentin s'est fait au contraire l'avocat d'une poursuite de la mixité sociale dans le parc HLM et a refusé toute idée de "ghettoïsation".  

"Les évènements de La Villeneuve à Grenoble cet été ne sont que le reflet d'une situation dramatique dans les zones urbaines sensibles: le chômage y est deux fois plus élevé que la moyenne nationale, la pauvreté touche un tiers des habitants et la violence y est plus présente", a souligné Thierry Repentin pour qui "dans 70 à 80 quartiers on vit mal".  

Le président de l'USH a estimé "à plus de 9000 les agressions enregistrées par les bailleurs sur leurs personnels en 2009 dont 25% sont physiques".  

 

Mais l'indignation de Thierry Repentin s'est surtout exprimée à propos du désengagement de l'Etat, traduit dans le projet de budget 2011, pour les "aides à la pierre", les subventions pour aider à construire des logements sociaux.  

"D'un montant de près de 800 millions d'euros en 2008, elles tomberaient à 500 millions en 2011 dont 160 seulement pris en charge par l'Etat", a dénoncé le président de l'USH.  

 

Le gouvernement, tout en limitant les hausses de loyers sociaux en 2011, a en effet décidé de prélever en 2011, 2012 et 2013 340 millions par an sur les fonds du mouvement HLM pour arriver à boucler son budget.  

 

Même s'il a peu d'espoir de voir son voeu traduit en actes, le congrès a voté une résolution demandant "solennellement au Parlement de revenir" sur cette dernière mesure car "ce sont 10 milliards d'euros de travaux qui ne seraient pas engagés" en raison des 20.000 logements par an qui ne seraient pas construits par les HLM.

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 23:00
En passe d’être soumis à une «contribution sur les revenus locatifs» imposée aux seuls logements sociaux, les acteurs du secteur ne décolèrent pas contre l’Etat qui les prive de moyens.

Par TONINO SERAFINI

 

Certes l’époque est au rabotage et aux économies. Mais, sous couvert de lutte contre les déficits publics, le gouvernement s’apprête à infliger au logement social un traitement jugé inéquitable par le monde des HLM. Dans le projet de loi de finances de 2011, il est prévu d’appliquer une taxe de 2,5% sur les loyers perçus par les HLM. Les quatre millions de logements du parc public sont concernés par cette «contribution sur les revenus locatifs» (CRL). Montant total du prélèvement : 340 millions d’euros, soit 85 euros par an et par logement en moyenne. Curieusement, les 6,4 millions de logements du parc locatif privé échappent à cette taxation, excepté les 275 000 logements appartenant aux banques, aux compagnies d’assurance et aux sociétés foncières qui payent déjà cette CRL. Autrement dit, 96% du parc privé sera exonéré de la CRL, alors que 100% du parc HLM, où habitent les personnes les plus modestes, sera taxé.

 

Bondir. Pour tenter de faire passer la pilule, le secrétaire d’Etat au Logement, Benoist Apparu, prétend que cela relève de la «chasse aux niches fiscales». On appliquerait finalement aux HLM le même régime qu’aux banques, assurances et sociétés foncières. Une comparaison qui fait bondir les acteurs du logement social. «Le monde HLM ne fait pas de bénéfices, ne distribue par de dividendes. Il assume une mission d’intérêt général», rappelle Thierry Repentin, sénateur (PS) et président de l’Union sociale pour l’Habitat qui fédère tous les organismes de HLM. «L’argument de la lutte contre les niches fiscales est fallacieux, commente-t-il. C’est un rideau de fumée pour faire passer une taxe qu’on nous inflige. Je note que les propriétaires privés ne sont pas touchés

Cette crispation survient alors que les HLM tiennent - jusqu’à demain - leur congrès annuel : 4 000 personnes (élus, dirigeants d’organismes, responsables d’associations de locataires, représentants des métiers du BTP…) sont réunies à Strasbourg. La taxation anime les discussions à la tribune comme dans les couloirs du congrès. Une coutume bien établie veut que le ministre du Logement en place prononce le discours de clôture. Demain, l’exercice risque de se révéler compliqué pour Benoist Apparu. «Le ministre va être à la fête. On va se charger du comité d’accueil», promet Serge Incerti-Formentini, président de la CNL (Confédération nationale du logement). Raffut, tapage, chahut, banderoles : les associations de locataires vont mener la fronde, sous l’œil plus discret mais approbateur des élus et des dirigeants de HLM.

 

Pour tenter de calmer les habitants du parc social, Benoist Apparu assure que la CRL «va être payée par les organismes de HLM et non par leurs locataires». C’est eux qui recevront la taxe à payer pour l’ensemble des loyers encaissés. Et «pas question, souligne le secrétaire d’Etat, qu’ilsaugmentent les loyers au-delà de ce que permet l’Indice de révision annuel»pour récupérer par ce biais le montant de la taxe qu’ils auront déboursé. Un argument qui ne convainc pas grand-monde. «Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. L’argent des HLM vient des locataires HLM, pointe Jean-Yves Mano, adjoint (PS) au maire de Paris en charge du logement. Cette taxe va frapper les ménages les plus pauvres puisque le parc locatif privé est exonéré», ajoute l’élu parisien. Dans la capitale, les bailleurs sociaux ont déjà fait leurs calculs. La taxe va leur coûter 25 millions d’euros (14 millions pour l’office de HLM, et 12 millions pour les sociétés d’économie mixte immobilières municipales). «On va être obligés de faire des choix. Moins d’argent, ça veut dire moins de logements construits, moins de réhabilitations et moins de rénovations pour le plan climat», souligne l’élu parisien.

 

Impact. Tous les bailleurs sociaux ont calculé l’impact de la CRL dans leur trésorerie : 800 000 euros par an à l’Office HLM de Colombes, 1,7 million à Plaine Commune Habitat (Seine-Saint-Denis), 11 millions à l’Immobilière 3F. «Ça va compliquer le montage de nos opérations à venir», commente Yves Laffoucrière, le directeur général des 3F.

Ce prélèvement intervient alors que les collectivités territoriales, elles-mêmes en butte à des difficultés financières, se désengagent aussi du financement des HLM. «Avant, pour construire un logement en Ile-de-France, un organisme de HLM devait mettre de 15 000 à 20 000 euros de fonds propres. Demain, il devra sortir entre 30 000 et 40 000 euros, puisque des aides disparaissent, pointe Pierre Carli, président de l’Aorif (Association des organismes de HLM d’Ile-de-France). Si on ne fait rien, la moitié de nos capacités de production vont s’en trouver réduites.»Le BTP est l’un des rares moteurs de la croissance.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 23:00

"Il faut assouplir les loyers HLM"

 

Benoist Apparu, secrétaire d’Etat chargé du Logement, clôture jeudi le congrès du Logement social à Strasbourg.

A paraitre dans leJDD

 

Le secrétaire d'Etat au Logement sera jeudi à Strasbourg pour défendre ses mesures. (Reuters)

L’accueil du secrétaire d’Etat risque être glacial. Pendant trois jours, à partir de mardi, 4.000 congressistes se retrouveront sur le thème "Une place pour tous dans la cité". Ils auront surtout l’occasion de faire entendre leur opposition face à la "ponction" de 340 millions d’euros que l’Etat veut prélever sur les HLM pendant trois ans. "Ce n’est plus la solidarité nationale qui finance le logement social mais les locataires eux-mêmes!" s’indigne Pierre Quercy, délégué général de l’Union sociale pour l’habitat, la confédération des organismes HLM, qui organise le congrès. "Cela représente 20.000 logements sociaux par an en moins." Les professionnels s’inquiètent aussi des conséquences sur la qualité d’entretien des immeubles. Mais Benoist Apparu reste de marbre. Extraits de l'interview qu'il accordé au JDD.

 

Quel sera votre message au congrès HLM?
Un message de changement, de progrès et pas d’immobilisme. Avec une seule exigence: la justice sociale. Avec le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo, on construit en moyenne 120.000 logements sociaux par an, contre 50.000 entre 1978 et 2003. C’est une réussite. Mais les bailleurs ne doivent pas oublier leur mission initiale: loger les plus modestes. Certains rentrent dans un logement social et y restent toute leur vie alors que leur situation s’est améliorée. Cette faible rotation laisse sans solution de logement de nombreuses familles. On a mis en place des surloyers pour taxer les situations les plus choquantes. Mais les organismes HLM doivent aussi proposer des portes de sortie en construisant des logements pour l’accession sociale à la propriété ou en vendant des logements sociaux à leurs locataires.

 

Envisagez-vous de plafonner les loyers HLM?
J’ai décidé qu’à partir de 2011, l’indice de référence des loyers (IRL) ne serait plus une recommandation mais un plafond pour l’augmentation des loyers. Je souhaite également plus de souplesse. Aujourd’hui, les loyers HLM dépendent de la date de construction du logement et pas des revenus du locataire. A Paris, par exemple, 30% des loyers HLM sont à moins de 5 euros le mètre carré, contre 25 euros sur le marché libre. En banlieue éloignée, dans les immeubles sociaux neufs, on tourne à plus de 7,5 euros. C’est profondément injuste. J’aimerais que ces loyers tiennent compte
du locataire. Plutôt que de fixer un plafond immeuble par immeuble, je propose de passer une convention globale avec chaque bailleur portant sur l’ensemble de son parc. Certains bailleurs utilisent, par exemple, les surloyers pour modérer les loyers des plus modestes.

 

D’autres mesures pour les locataires?
Je souhaite plus de transparence dans l’attribution des logements sociaux. Aujourd’hui, c’est un vrai parcours du combattant. Quand on veut obtenir un logement social, on doit déposer 18 ou 20 dossiers pour les différents bailleurs. En 2011, le demandeur ne déposera plus qu’un seul dossier pour l’ensemble du parc HLM d’une ville donnée. Et pourquoi pas demain une traçabilité du dossier sur Internet? Un peu comme Chronopost.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 08:48

ETABLISSEMENT PUBLIC

 

La gestion de Soginorpa sévèrement mise en cause par la Chambre régionale des comptes
O. Ducuing | 22/09/2010 | Publié dans : Régions

Le plus gros bailleur du Nord-Pas-de-Calais, Soginorpa, a-t-il spéculé avec l'argent public ? C'est très explicitement le reproche central d'un rapport très sévère de la chambre régionale des comptes sur la gestion de cet organisme entre 2002 et 2008.

Racheté à Charbonnages de France par l’établissement public ad hoc Epinorpa, contrôlé par les collectivités régionales et présidé par Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin, l’ensemble représente plus de 63.000 logements et un énorme chantier de rénovation engagé depuis plusieurs années (1,4 milliard d’euros).
Les magistrats relèvent que l’organisme, majoritairement assis sur des crédits publics (via l’agence nationale de garantie des droits des mineurs, l’APL et l’allocation logement) aurait du « être inspiré par un souci constant d’économie et de prudence ».

Spirale spéculative

Or il s’est lancé dans une « spirale spéculative » pour dégager des produits financiers, en prenant des risques inconsidérés. Ceux-ci se sont avérés avec la crise financière fin 2008, son portefeuille se dévalorisant brutalement de plus de 25%, imposant de lourdes provisions – d’ailleurs jugées insuffisantes par la CRC.
Celle-ci évoque nombre d’irrégularités, mais aussi un problème important de gouvernance entre Soginorpa et sa maison-mère, dont le conseil d’administration n’avait qu’une information très partielle.

Parc immobilier acquis valorisé à 3 milliards d’euros

Le président d’Epinorpa a vivement réagi en soulignant les mesures déjà adoptées par Soginorpa et le rétablissement financier observé. Il considère notamment que l’échéance lourde de 2014, date de remboursement de l’emprunt de l’acquisition de Soginorpa, sera assumée sans difficulté.
Il relève aussi que le parc immobilier acquis à Charbonnages de France en 2002 pour 458 millions d’euros est valorisé aujourd’hui 3 milliards.

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 23:00

 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 23:00

La CNL comme à son habitude explique toujours son vote, et donne son avis sur la Convention d’Utilité Sociale qui va engager les organismes bailleurs du secteur HLM est les locataires sur 6 ans. 

Nous pouvons constater qu’à chaque fois que l’Etat et l’union HLM ont conclu des conventions, cela s’est toujours traduit par des conséquences sur la quittance des locataires.

 

Deux exemples :

Le conventionnement sans travaux qui a permis d’augmenter le loyer pour les nouveaux locataires arrivant. Le conventionnement avec travaux ou appelé PALULOS qui a eu pour résultat une augmentation allant de 40 à 60 % du loyer suite aux réhabilitations.

Pour arriver à ses fins, l'Etat met en place des outils financiers au service des offices pour s'autogérer. Pour cela, le statut EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial) leur permet une ouverture vers des partenaires publics avec des capitaux publics dans l'immédiat, par la suite, ce ne sera plus le cas (voir les statuts de France Télécom et la Poste), les transformant en société anonyme.

Le nouveau conventionnement indiqué dans le décret du 8 mars 2007 a été transformé en Convention d’Utilité Sociale (CUS), qui aura pour conséquence d’achever la disparition, à terme, de la mixité sociale et du logement social.

 
Depuis plus de deux ans, la CNL n’a de cesse d’informer, d’expliquer aux locataires, d’interpeller les Elus, les Administrations, les pouvoirs publics sur les caractères pervers et nocifs des lois ENL et MOLLE aussi appelée "Loi Boutin" et leurs décrets d’application. La CNL regrette d’avoir été pratiquement seule à amener le débat sur le fond et sur ses conséquences. 


La CNL, continue de demander l’abrogation de la loi Boutin, nous sommes contre la mise en place de cette CUS, et nous sommes pour la création d’un véritable Service Public du Logement et de l’Habitat. Ce n’est pas en stigmatisant les locataires, en les mettant en concurrence que l’on va résoudre la crise du logement et son financement, qui devrait être assuré par l’Etat.

On oppose les jeunes aux anciens, ceux qui travaillent à ceux qui sont au chômage, ceux qui ont peu de revenus à ceux qui gagnent un peu plus, ceux qui sont en sous-occupation à ceux qui sont à l’étroit dans leur logement.

On veut à tout pris instaurer un parcours résidentiel en poussant certains locataires vers le privé, vers l’accession alors que une grande partie des habitants n’ont plus ou risquent de perdre leur travail, et qu’un nombre considérable, 1 million, vont se retrouver en fin de droit….

Ceux qui occupent le parc ont des revenus très bas, parfois dans certains organisme plus de 70 % ont des ressources inférieures de 60 % en-dessous du plafond du PLUS ce qui est bien en dessous du SMIC.

Bien souvent plus de 30 % sont des personnes seules, plus de 30 % sont des locataires âgées. Quant aux demandeurs de logement, leurs ressources sont souvent encore inférieures.

La mise en place et l’acceptation de la CUS va imposer aux organismes de s’engager résolument et définitivement sur :

 

1.    Le classement du patrimoine

 

Les loyers seront fixés selon la situation de l’immeuble, s’il est près des commerces, des transports, en fonction de sa composition sociale, son attractivité, sa valeur marchande, et en fonction des services rendus etc…

Nous ne pouvons approuver cette logique du logement marchandise qui est pratiquée dans le privé et qui entraine vers la spéculation et à des loyers exorbitants.
On nous explique qu’il n’y aura pas de remise en ordre des loyers pendant 6 ans. Nous pouvons avoir des doutes ne serait-ce que pour les nouveaux locataires. De toute façon, dans 6 ans, ce seront des nouveaux plafonds et donc des augmentations à la carte qui seront pratiqués. Nous constatons aussi que les organismes peuvent choisir la classification simplifiée, c'est-à-dire en restant sur les plafonds d’origine. Choisir une autre classification peut laisser penser une intention de toucher aux plafonds.

2. La vente des logements :

Si l’accession sociale peut être une possibilité pour un locataire dans son parcours résidentiel, elle doit se faire dans un cadre de programme précis tel que par la création de la coopérative.

Par contre, vendre des logements sociaux, nous l’avons déjà déclaré, cela se traduit par des logements en moins à proposer aux demandeurs. De plus, les enquêtes démontrent que malgré des dispositifs : prêt à taux zéro, PAS, maison à 100 000 €, maison à 15 € par jour… la proportion de demandes à l’accession ne cesse de baisser et les banques ne se précipitent pas pour financer les opérations ou les futurs acquéreurs.

Bien souvent, le choix à l’accession est contraint et forcé avec un manque d’information, qui se traduit par un désastre, des copropriétés dégradées.
Nous regrettons que certains conseils d’Administration aient mis le doigt dans cet engrenage avec la mise en vente des logements.

Par contre nous apprécions que certains aient refusés d’inscrire la vente des logements dans le cahier des charges de la CUS.


3.    L’application du nouveau Surloyer au 1er janvier 2011

 

Nous sommes contre la mise en place de cette taxe injuste telle qu’elle vient d’être refondée car même si aujourd’hui peu de locataires sont touchés, les simulations pour 2011 indiquent une montée importante de 26 à 155 à Aubervilliers, de 30 à 200 chez EMMAUS locataires qui seront soumis à un surloyer. Demain, avec les ZUS qui doivent normalement êtres revues en 2013 nous aurons plus du double de locataires qui seront encore taxés.

De plus, c’est une atteinte à la mixité sociale, nous avons dans le 93 une population avec peu de ressources, on va ainsi faire partir ceux qui en ont un peu et ces habitants participaient parfois à l’activité culturelle, sociale, à l’histoire du quartier.
Nous avons bien compris que les organismes vont se mettre en conformité avec les PLH, mais pour l’instant beaucoup de PLH ne sont pas finalisés et nous n’avons pas les réponses de l’Etat. Nous apprécions que certains bailleurs aient refusé d’inscrire le surloyer dans le cahier des charges de la CUS, considérant qu’avec 40 % de logements sociaux, l’application stricte remettait en cause la mixité.

L’OPAC de Paris a semble t’il descendu de 20 % ses plafonds.

Certaines communes sont hors-la-loi en n’appliquant pas l’article 55 de la loi SRU les obligeant à avoir au minimum 20 % de Logements.

Pourquoi ne pas faire de même sur le surloyer, car l’enjeu est important pour l’avenir de nos quartiers ?


4.    La remise en cause du maintien dans les lieux :

 

Bientôt la durée des baux sera remise en cause, les locataires en sous occupation sont déjà largement pressés de libérer leur logement ; même si nous avons pris des dispositions particulières, l’Etat mettra la pression.

La CUS c’est comme un Mariage entre l’organisme et l’Etat, sauf que dans un mariage, les deux conjoints contribuent aux finances, dans la CUS l’Etat se désengage complètement et en plus il laisse les enfants à charge des organismes !

Pour palier au désengagement de l’Etat, en plus de ponctionner le 1 %, il a sorti toute une série de tests pour donner les moyens aux organismes de faire de l’auto financement : avec la vente des logements, la vente des immeubles, l’application du surloyer, la remise en ordre des loyers.

 

En résumé, l’Etat a tout intérêt car ça lui coûte peu, le bailleur à un intérêt particulier puisque obligé de construire, d’entretenir et de faire évoluer son patrimoine. Les locataires eux n’auront aucun intérêt, car ils payeront tout et pour des services de moins en moins rendus.

 

La CNL ne participera pas au démantèlement du logement social, elle est pour un grand service public du logement et de l'habitat et l'Etat doit prévoir un budget nécessaire pour répondre à la crise que connait notre pays depuis des dizaines d'années

 

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 23:00

La CLCV demande le gel des loyers pour 2011 [ 13.09.2010 ]

 

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

 

Au moment où l’actualité se focalise sur les prix de l’immobilier à l’achat, les prix des loyers nous semblent oubliés. Les loyers augmentant deux fois plus vite que le coût de la vie, la crise économique actuelle et l’importance du chômage rendent la situation intenable pour un nombre croissant de locataires.

Dans le secteur social, notre enquête annuelle 2010 (p. 3) sur les hausses de loyers a démontré une fois de plus que les recommandations ministérielles n’ont pas été suivies par les 2/3 des bailleurs : 65,46 % d’entre eux ont ainsi procédé à des augmentations supérieures au 1 % maximum préconisé par Benoist Apparu, ministre du Logement, dans sa circulaire du 12 octobre 2009.

Dans le secteur privé, la situation s’avère encore plus alarmante (p. 4). Dans son rapport sur la situation du logement en France, le ministère du Logement souligne que les hausses ont été en moyenne bien supérieures à la hausse des prix à la consommation (1,1 %) en 2009, atteignant 3,3 % en moyenne à Paris, 2,9 % en proche banlieue et 2 % en province.

A cette hausse importante des loyers s’ajoutent une augmentation conséquente des charges - notamment énergétiques -, et une sévère diminution des aides au logement, affaiblissant à la fois la capacité de solvabilisation des locataires et leur pouvoir d’achat. (p. 5).

En prévision d’une baisse historique du pouvoir d’achat en 2010 et pour répondre aux tensions actuelles, la CLCV demande un gel des loyers pour l’année 2011, sans possibilité de rattrapage sur les années suivantes. En effet, lors de la dernière mesure réglementaire de gel des loyers en 2000 et 2001, un certain nombre d’organismes ont rattrapé les années suivantes le gel des loyers, alors qu’ils avaient bénéficié de mesures compensatoires.

L'annonce faite par François Baroin, ministre du Budget, d'instaurer un prélèvement sur les organismes HLM de 340 millions d'euros par an sur la période de 2011-2013 ne va pas résoudre la crise du logement. La mesure annoncée viserait à prélever des sommes disponibles auprès des organismes HLM qui épargnent pour construire dans les zones géographiques manquant de logements sociaux.

Pour la CLCV, une telle mesure ne doit pas cautionner un désengagement financier de l'Etat en matière de logement, ni être un obstacle au nécessaire entretien, aux investissements de confort en direction des locataires ou à une politique indispensable de modération des prix des loyers. Il faut en effet rappeler que les réserves financières ainsi ponctionnées ont été constituées grâce aux loyers et devraient donc leur bénéficier.

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 12:48

Pour l’accès de tous à un logement : il y a urgence à ce que

 les acteurs du logement travaillent à satisfaire les besoins !

 


Salariés de La Poste et de ses filiales, de France Telecom et de ses filiales, d’Adrexo, de Teleperformance, de tout le secteur des activités postales et de télécommunications, tous vivent au quotidien les difficultés de logement. Temps de trajet domicile-travail qui ne cesse de s’allonger, attente d’un logement social adapté et abordable, salaires trop faibles pour se loger dans le privé ou payer son loyer, c’est la situation que combat l’Union Régionale Ile de France de la Fédération CGT des Activités Postales et de Télécommunication. Une crise du logement, qui culmine dans le fait que des salariés viennent tous les jours travailler et sont pourtant sans domicile fixe : vivant en foyer, hébergés à droite à gauche ou dormant dans leur voiture…

 

Avec la rénovation urbaine, qui pour l’heure démolit plus qu’elle ne reconstruit, et cela avec un important financement du « 1% logement », il y avait en 2008 13.679 logements sociaux en moins par rapport à 2006 ! De 1989 à 2003, le nombre de logements construits en Ile de France a chuté de 61.000 à 32.000 par an. Après la reprise de la construction observée entre 2004 et 2007, l’évolution est redevenue négative.

 

Si les responsabilités sont multiples, elles sont cependant identifiables :

- l’Etat se désengage du logement social,

- les entreprises, quand elles ont un patrimoine de logements, le vendent ! C’est le cas, dans notre secteur, de La Poste, qui a déjà vendus 15 immeubles de logements sociaux…

- les fonds du « 1% logement » (organismes regroupés au sein d’Action Logement) sont bien loin d’être utilisés pour satisfaire les besoins des salariés et de leur famille : financement des programmes de rénovation urbaine (ANRU) et d’amélioration de l’habitat (ANAH) par exemple,

- les conventions entre les entreprises et les organismes portent trop peu sur les réservations de logements (ainsi Astria, organisme notamment choisi par France Telecom, a logé en 2009 7814 ménages, contre 8159 en 2008),

- à la précarité de l’emploi développée dans les entreprises du secteur postal et télécommunications (mobilité géographique, plans sociaux, recours à l’emploi précaire), il n’y a pas de réponse côté logement, ou alors des dispositifs eux aussi précaires…

 

L’Union Régionale Ile de France de la Fédération CGT des Activités Postales et de Télécommunication a donc lancé une campagne revendicative pour l’accès de tous à un logement. Une pétition a déjà recueilli 2628 signatures, et des initiatives collectives de remise sont organisées, auprès des différents employeurs du secteur des activités postales et de télécommunications d’Île de France, au préfet de région, aux organismes du 1%

 

Un rassemblement est organisé le 15 septembre à 11h devant le siège social de La Poste, 44 Bd de Vaugirard, Paris 15ème , pour exiger :

            - la construction de logements sociaux de qualité à la hauteur des besoins,

            - l’accès à un logement stable et autonome pour tous, neuf ou rénové, pour une quittance (loyers + charges) ne dépassant 20% du revenu,

            - un grand service public de l’habitat et du logement.

 

Ces 3 exigences sous-tendent la transparence sur la gestion et l’attribution des logements, la réhabilitation des logements insalubres, la réquisition des logements vides appartenant aux institutionnels, l’abrogation de la loi Boutin, le renforcement du rôle des CE et des organisations syndicales dans la gestion des fonds du « 1% logement », qui doivent être utilisés pour la satisfaction des besoins des salariés.


 

Contact presse : Benoît Martin (06 07 99 46 38)

Paris, le 10/09/10

 

Fédération Nationale des Salariés du Secteur des Activités Postales et de Télécommunications CGT

UNION REGIONALE ILE DE FRANCE - Tour Onyx 10 rue Vandrezanne 75013 Paris

CCP PARIS 1 883 87 Z- Téléphone : 01 53 62 81 60 - Télécopie : 01 53 62 81 78 - Courriel : urif.cgt.fapt@orange.fr

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 20:23

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 21:24

Quand des produits financiers toxiques font vaciller les HLM

 

Pour douze des sociétés HLM auditées dans le cadre d'un rapport consulté par  "La Tribune", l'exposition aux produits financiers à risques peut aller jusqu'à 50 %.


Les collectivités locales ne sont pas les seules à s'être laissées séduire à tort par des produits financiers toxiques. Certains bailleurs sociaux se sont aussi laissé abuser. Dans son dernier rapport, dont "La Tribune" a pris connaissance, la Mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) dresse un constat inquiétant : « Si en 2006 et 2007, les cas d'usage par les HLM de produits structurés dans la gestion de la dette restaient rares, 34 bailleurs étaient concernés en 2008 et 27 en 2009, soient respectivement 15 % et 22,5 % des 151 organismes contrôlés par la Miilos [sociétés anonymes d'HLM, Offices publics de l'habitat et Sociétés d'économie mixte confondus] ».

 

« D'ordinaire, la plupart des prêts contractés par les organismes d'HLM sont adossés au Livret A et donc indexés à 50 % sur l'inflation et sur l'Euribor, explique Daniel Dauvet, chef adjoint de la Miilos. Mais des établissements bancaires leur ont fait miroiter des taux plus bas en jouant sur des swaps de taux. Or, en réalité, en fonction de l'évolution de certains paramètres, les taux devenaient variables et, dans certains cas, n'étaient pas capés. » Or, lorsque les HLM sortent du cadre des prêts qui leur sont consentis par la Caisse des dépôts, ils ne peuvent plus continuer à bénéficier de la couverture de la Caisse de garantie du logement locatif social.

 

Dans certains cas, la part de ces produits financiers à risque est restée mesurée : pour 15 des organismes contrôlés en 2009, elle est inférieure à 5 % de la masse globale de leur dette. Mais pour les 12 autres bailleurs sociaux sur les 151 audités par la Miilos, ces produits à risques atteignent 10 %, 20 % et jusqu'à 50 % de leur dette. « Nous sommes inquiets, nous craignons une augmentation des sinistres liés à ces produits structurés », prévient Daniel Dauvet.

 

Dans certains cas, les conséquences financières peuvent en effet être très lourdes. En septembre 2009, la Sacvl, la société d'économie mixte lyonnaise spécialisée dans le logement social, avait révélé qu'elle allait accuser une ardoise de 47 millions d'euros pour avoir contracté des produits financiers toxiques. Au vu du rapport 2009, trois des organismes contrôlés par la Miilos en 2009 accusent un encours non sécurisé de 15 millions d'euros et ont dû constituer des provisions. Une SA d'HLM de Basse-Normandie est concernée pour sa part pour « des encours considérables et sur des contrats à durée longue ».

complexité

 

« Dans un secteur protégé, il est dommageable que des établissements financiers persistent à proposer à des organismes de logement social des produits sophistiqués traditionnellement réservés, compte tenu de leur complexité, à des sociétés privées, relève Daniel Dauvet. Nous avons même constaté que la banque nationale d'Ecosse avait proposé ce type de produits à un organisme d'HLM du nord de la France », s'indigne-t-il.

 

Certains bailleurs sociaux ont porté plainte devant les tribunaux. Une société d'HLM dans le Sud-Ouest a gagné en première instance contre son banquier. D'autres contentieux se sont conclus par des négociations à l'amiable. Ces dérives révèlent aussi parfois des dysfonctionnements internes, le conseil d'administration d'une SA d'HLM n'ayant ainsi pas été averti des risques pris par la direction financière. « Nous souhaitons un encadrement réglementaire précis qui garantirait une meilleure sécurité financière pour les établissements concernés », reprend Daniel Dauvet. Si les 274 offices publics de l'habitat ont l'obligation de soumettre à leur conseil d'administration des éléments sur la gestion de leur dette, cette obligation est moins contraignante dans le secteur des 277 SA d'HLM.

Sophie Sanchez

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 23:00

 

Le Président et le Comité exécutif de l’Union sociale pour l’habitat ont pris connaissance, avec stupéfaction, du projet du Gouvernement consistant à prélever sur les organismes Hlm 340 millions d’euros par an. Ce prélèvement viendrait se substituer pour ce montant aux financements de l’Etat pour le logement social. Cette mesure qui s’ajoute à la diminution régulière des aides à la pierre depuis plusieurs années, annoncerait la fin de ces aides et le désengagement total de l’Etat de la construction et de la réhabilitation du logement social en France

.

Ce qui se joue là, c’est la fin d’un modèle fondé sur le rôle redistributif d’un Etat garant de la solidarité nationale et son remplacement par un modèle injuste basé sur le financement, par les ménages les plus modestes, des aides au logement qui leur sont destinées. Alors que les loyers sont les seules recettes des organismes Hlm, ce prélèvement compromettrait notamment la volonté du Mouvement Hlm de viser une forte modération de l’évolution des loyers Hlm en 2011. Ce sont, de la sorte, les habitants qui seraient les premiers perdants d’une telle mesure

.

Cette ponction annoncée - qui représente plus de 2% des loyers collectés en 2010 - constituerait un véritable hold up sur les moyens du logement social. Elle mettrait durablement en cause la poursuite des actions engagées par le Mouvement Hlm en faveur de la construction de nouveaux logements, de la Rénovation urbaine et de la réhabilitation du parc existant, toutes actions qui nécessitent d’importantes mises de fonds propres des organismes. Ainsi, ce prélèvement de 340 millions d’euros correspond au montant des fonds propres que les organismes consacrent aujourd’hui à la construction de 20 000 logements, et réduirait donc d’autant la production.

 

Cette annonce est d’autant moins compréhensible que, alors que notre pays traverse une crise majeure, le Mouvement Hlm a tenu ses engagements sur tous les fronts : économique, social et écologique. Ainsi, 2009 restera comme une année historique de la production de logements sociaux, du fait d’une mobilisation sans précédent des organismes de logement social et de leurs partenaires que sont les collectivités territoriales pour répondre à l’urgence des besoins. 2010 annonçait la confirmation de cette tendance qui se verrait largement compromise par cette ponction, dès cette année et surtout à partir de 2011. Autant de retards qui seraient pris dans les réponses à apporter à nos concitoyens des classes modestes et moyennes qui restent aux portes d’un logement accessible.

Pourquoi taxer ainsi un secteur locomotive de l’économie, qui soutient fortement l’activité du bâtiment, et saper son rôle essentiel d’amortisseur de la crise ?

Par-delà et enfin, une telle décision ne pourrait que contribuer à miner durablement la relation de confiance et la qualité du dialogue entre l’Etat et le Mouvement Hlm. Cette mesure rendrait notamment caducs les engagements du Mouvement Hlm auprès de l’Etat dans le cadre des Conventions d’utilité sociale

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L’Union sociale pour l’habitat et son Comité exécutif demandent solennellement au Gouvernement et au Parlement de revenir sur ce projet inéquitable et contre-productif et d’enrayer le désengagement de l’Etat vis-à-vis d’un secteur dont l’importance a été soulignée de manière unanime par les Etats Généraux du Logement le 4 mai dernier. Ce désengagement serait un signal désastreux pour des collectivités locales à la peine, alors que des marges de manoeuvre existent au niveau des niches fiscales immobilières

.

Paris, le mardi 6 juillet 2010

 

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